">

« AKK », la dauphine d’Angela Merkel, marque sa différence

26 - Mars - 2019

Ce 13 novembre 2018, sa mise au point avait été cinglante. Comparée une fois de plus à une « mini Merkel » lors d’un débat à Berlin, Annegret Kramp-Karrenbauer avait sèchement réagi. « J’ai 56 ans, trois enfants aujourd’hui adultes, et une longue carrière derrière moi. Il n’y a rien chez moi de mini », avait alors assuré la secrétaire générale de l’Union chrétienne-démocrate (CDU).
Quatre mois plus tard, plus personne ne se risque à la comparaison. Depuis qu’elle a succédé à Angela Merkel à la présidence de la CDU, le 7 décembre 2018, « AKK » ne manque pas une occasion de marquer sa distance avec celle qui en avait fait sa dauphine en la nommant numéro deux du parti un an plus tôt. Elle s’y est encore évertuée, lundi 25 mars, lors de la présentation du programme commun de la CDU et de la CSU, son alliée bavaroise, en vue des élections européennes du 26 mai.
CDU-CSU : l’entente retrouvée entre les deux « partis frères » de la droite allemande
De ce programme de 22 pages, intitulé « Renforcer notre Europe. Pour la sécurité, la paix et la prospérité », il ne fut en fait que secondairement question lors de cette rencontre avec la presse. En choisissant, quinze jours plus tôt, de répondre elle-même à la « Lettre aux citoyens d’Europe » du président français Emmanuel Macron, « AKK » avait déjà dit l’essentiel sur le fond. Lundi, ce sont donc moins les propositions de la CDU-CSU que les journalistes étaient invités à découvrir que l’entente retrouvée entre les deux « partis frères » de la droite allemande, dont la chronique des déchirements a rythmé les dernières années.
Sourires appuyés, regards complices… Aux côtés de Markus Söder, le nouveau président de la CSU, et de Manfred Weber, tête de liste des conservateurs pour le scrutin européen du 26 mai, « AKK » n’a pas manqué de joindre la parole aux gestes, saluant la « solide alliance » qui unit les deux partis. M. Söder lui a donné la réplique. « Le message le plus important est que personne n’aurait pu imaginer, il y a cinq ans, une telle harmonie entre nous », s’est félicité le nouveau chef de file de la droite bavaroise.
« La relation CDU-CSU a été compliquée sous Merkel et encore plus depuis la crise des réfugiés de 2015. »
Malgré son caractère quelque peu surjoué, une telle scène aurait été impensable il y a encore six mois, à l’époque où les conférences de presse d’Angela Merkel et de Horst Seehofer, alors présidents de la CDU et de la CSU, se déroulaient dans une ambiance glaciale. « C’était le premier objectif d’“AKK” en devenant présidente de la CDU : restaurer une relation de confiance avec la CSU, relation qui avait toujours été compliquée sous Merkel et encore plus depuis la crise des réfugiés de 2015. De ce point de vue, ses débuts sont plutôt positifs », analyse un cadre du parti.

Autres actualités

11 - Janvier - 2019

En Afrique du Sud, polémique raciale après la publication d’une photo de classe

Une photo prise dans une école d’Afrique du Sud où des enfants noirs sont assis à une table éloignée des élèves blancs a provoqué un...

10 - Janvier - 2019

En RDC, la victoire contestée de Tshisekedi

Pour la première fois de son histoire, la République démocratique du Congo (RDC) connaît une alternance politique par les urnes. Les armes se sont tues jeudi 10...

10 - Janvier - 2019

En Tunisie, l’immolation du journaliste « Rzouga » pointe la détresse du pays

« Il était assis là, à cette place. » Les yeux couleur noisette de Safwa Guermazi s’embuent quand elle s’installe dans ce bar de Kasserine, ville du...

09 - Janvier - 2019

Donald Trump ne cède rien sur son « mur » à la frontière avec le Mexique

Donald Trump avait choisi la solennité d’une adresse présidentielle, dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, mardi 8 janvier, pour tenter de gagner la bataille de...

09 - Janvier - 2019

Un ancien ministre israélien plaide coupable d’espionnage au profit de l’Iran

Gonen Segev, ministre de l’énergie et des infrastructures israélien entre 1995 et 1996, a accepté, mercredi 9 janvier, de plaider coupable d’espionnage au profit...