Algérie : chez les Belhoumi, « tout à coup, la parole s’est libérée »
Aux manifestations des Algériens de France, elle ne participe pas. « Au nom de quoi serais-je légitime à me prononcer sur la politique intérieure algérienne, moi qui suis née en France et y vis ? », interroge Leïla Belhoumi, cadre de la fonction publique. Cette Francilienne chargée de projet en insertion a même longuement hésité avant de répondre aux questions du Monde Afrique, par crainte justement de n’être pas tout à fait autorisée à discuter du sujet.
Chez les Belhoumi, on est comme ça. Pas de prise de parole intempestive et beaucoup de réflexion. Pourtant, l’amour que cette fille de l’immigration a pour le pays de ses parents a fini par l’emporter. « Ce sont mes racines. Mes parents y sont en ce moment et je suis en lien permanent avec mes cousines qui vivent là-bas », ajoute celle qui reconnaît beaucoup « cliquer, regarder et écouter » pour ne rien manquer des événements.