Après la débâcle en Afghanistan, l’OTAN à l’heure des doutes

03 - Septembre - 2021

Certaines relectures sont cruelles, comme celle de la longue déclaration commune des ministres des affaires étrangères de l’OTAN réunis le 28 avril, consacrée à l’Afghanistan, ce pays où l’organisation transatlantique était présente depuis les attentats antiaméricains de 2001. Il s’agissait, cette fois, d’acter le retrait des forces internationales à la suite de l’accord de Doha, signé, en février 2020, par les Etats-Unis et les talibans.

Dans un long communiqué en sept points, les ministres évoquaient le gouvernement afghan « qui prend des mesures pour maintenir la stabilité et la sécurité, et promouvoir la paix ». Ils tablaient sur « un pas décisif vers la réconciliation afghane » et « la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens afghans ». Le texte se concluait par l’affirmation que « nul ne doit douter de la position de l’OTAN : elle continuera (…) à aider l’Afghanistan à assurer pleinement sa propre sécurité ».

Vingt années de présence continue dans le pays n’auraient donc pas permis de jauger l’état exact des forces en présence, de mesurer l’échec patent du « nation building », la reconstruction d’un Etat défaillant. Ni même d’estimer la faiblesse d’une armée et d’un appareil sécuritaire formés, à coups de milliards de dollars, depuis 2015, dans le cadre de la mission Resolute Support de l’Alliance atlantique.

En juillet, une semaine avant un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui devait, à Bruxelles, confirmer la décision du retrait des troupes, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’organisation, était à Washington pour rencontrer le président Joe Biden. A cette occasion, il ne formulait, semble-t-il, aucune objection au retrait envisagé, qui n’avait pourtant jamais été vraiment débattu entre alliés.

Autres actualités

05 - Novembre - 2019

Au Burkina Faso, l’assistance à double tranchant de la France

Après le Tchad, et avant le Mali, la ministre française des armées, Florence Parly était lundi 4 novembre au Burkina Faso, où les attaques terroristes et les...

04 - Novembre - 2019

Au Pakistan, le premier ministre Imran Khan face à la colère de milliers de manifestants

C’est une alerte sérieuse pour le premier ministre pakistanais, Imran Khan, la première depuis son élection en juillet 2018. Des milliers de manifestants se sont...

04 - Novembre - 2019

RDC : assassinat d’un animateur radio impliqué dans la lutte contre Ebola

Un animateur de radio locale, impliqué dans la lutte contre la maladie à virus Ebola, a été assassiné dans le nord-est de la République...

02 - Novembre - 2019

Hongkong : nouveaux affrontements avec la police lors d’une manifestation non autorisée

Près de cinq mois après le début de la contestation, leur mouvement ne montre aucun signe de recul. Vêtus de noir et portant des masques sur le visage en dépit...

02 - Novembre - 2019

Au Liban, le mouvement de protestation se laisse un répit en attendant le nouveau gouvernement

Trois jours après la capitulation du premier ministre Saad Hariri face à la colère de la rue, le Liban hésite entre retour à la normale et poursuite de la...