">

Au Mali, quatre à sept morts dans un affrontement impliquant des soldats

07 - Décembre - 2018

Quatre à sept personnes ont été tuées dans le centre du Mali, mercredi 5 décembre, dans un incident impliquant l’armée, qui affirme qu’elle a été visée par des « terroristes ». Selon un groupe d’autodéfense et une association, la majorité des victimes sont des Peuls.
« En mission commandée dans le cercle de Bankass, région de Mopti, les Forces armées maliennes [FAMA] ont été la cible d’une attaque terroriste à Sadia, dans la commune de Kany-Bonzo, localité située à 10 km de Bankass ce mercredi », a indiqué jeudi soir l’armée malienne dans un communiqué. « Au cours de cette opération, un élément des FAMA a trouvé la mort. Côté assaillants, le bilan est de six morts », tandis que « deux motos, de l’armement, des munitions et autres matériels de guerre [ont été] récupérés », selon la même source.

« Ce sont quatre Peuls combattants de notre mouvement qui ont été tués », a toutefois affirmé à l’AFP Mohamed Attaib Sidibé, le président du Ganda Izo, un groupe d’autodéfense à dominante peule. Alors que les Peuls dénoncent régulièrement des exactions de la part de groupes de chasseurs dogon, tolérées voire encouragées selon eux au nom de la lutte contre les djihadistes par les autorités ou l’armée, des « chasseurs traditionnels » auraient été vus aux côtés des forces armées au cours de l’attaque de mercredi, a affirmé M. Sidibé.
« Nous démentons catégoriquement cette information, nous avons été victimes d’une attaque terroriste et nous avons riposté », a déclaré à l’AFP un officier de l’armée malienne s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
« Epuration ethnique »
L’association de défense des droits des populations pastorales Kisal a toutefois affirmé sur Facebook que « quatre Peuls ont été tués après l’incursion dans les villages de Djabel et Sadia de miliciens armés prônant l’épuration ethnique contre les Peuls ». « Kisal est extrêmement inquiet du fait que des militaires maliens auraient été aperçus dans la zone. Les récits qui nous reviennent sont inquiétants et font redouter une participation d’agents de l’Etat à des exactions », ajoute l’association.
Depuis l’apparition dans le centre du Mali, il y a trois ans, du groupe djihadiste du prédicateur peul Amadou Koufa, lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), les violences intercommunautaires se sont multipliées entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture. Ces violences ont fait plus de 500 morts civils depuis le début de l’année, selon l’ONU.

Autres actualités

22 - Novembre - 2018

Brexit : complications entre l’UE et May en vue du sommet de dimanche

La tenue du sommet spécial Brexit, dimanche 25 novembre à Bruxelles, serait-elle menacée ? Personne n’imagine en arriver là du côté de Bruxelles ou...

22 - Novembre - 2018

Les responsables américains rassurent leurs alliés européens face aux rumeurs de départ de Mattis

Cohabiter avec Donald Trump, les alliés des Etats-Unis s’y résolvent peu à peu. Mais vivre sans son secrétaire à la défense, James Mattis, le...

21 - Novembre - 2018

La Turquie défie la Cour européenne des droits de l’homme

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l’a dit mardi 20 novembre : la Turquie ne se pliera pas à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme...

21 - Novembre - 2018

Affaire Khashoggi : Trump réaffirme son soutien à Riyad envers et contre tout

Le texte débute et s’achève sur une formule de campagne électorale, « L’Amérique d’abord ! », qui ne laisse guère de doute sur la...

20 - Novembre - 2018

Face à Washington, les Européens ont le plus grand mal à préserver l’accord sur le nucléaire

Préserver l’accord sur le nucléaire iranien et, en parallèle, les relations commerciales entre l’Europe et Téhéran : ce projet de l’Union...