Au Mipim, les villes britanniques tentent de conjurer l’effet Brexit

14 - Mars - 2019

La City s’attend à perdre des entreprises et des emplois : l’incertitude va devenir notre nouvelle norme. » La voix est calme, mais l’inquiétude est là : venue défendre les intérêts du quartier d’affaires londonien au Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim), Catherine McGuinness, la présidente du comité politique de la City of London Corporation, se serait bien passée du tour chaotique pris par les négociations sur le Brexit. Le Mipim, organisé à Cannes jusqu’au vendredi 15 mars, n’aurait pas pu mieux coïncider avec l’actualité rocambolesque qui risque d’aboutir à un « no deal », une séparation sans accord du Royaume Uni et de l’Union européenne (UE), catastrophique pour l’économie.
Les transactions dans l’immobilier commercial ont plongé presque de moitié au cours des deux premiers mois de l’année
Autant dire que pour les 6 000 professionnels britanniques de l’immobilier présents à Cannes, la fête est un peu gâchée. Et si la délégation anglaise est plus forte qu’à l’accoutumée, c’est surtout pour convaincre les investisseurs de ne pas fuir leurs projets urbains. « Pour la première fois, il y a une délégation britannique de rang ministériel, alors qu’on n’avait jusque-là que les acteurs privés et des collectivités locales. Désormais, c’est le département du commerce international qui coordonne tout », souligne Filippo Rean, le directeur de la division immobilier de Reed Midem, l’organisateur du Mipim. Alun Cairns, membre du gouvernement de Theresa May, doit animer, jeudi 14 mars, un événement sur « l’avenir de l’investissement immobilier au Royaume Uni face au Brexit ».
Les effets se font déjà sentir. Les investisseurs ont retiré 1,3 milliard d’euros des fonds d’investissement immobiliers en Grande-Bretagne ces six derniers mois. Le marché immobilier londonien s’enrhume sous les vents mauvais du Brexit. Les transactions dans l’immobilier commercial ont plongé presque de moitié au cours des deux premiers mois de l’année. « Des décisions d’investissement et de recrutement sont retardées en attendant d’y voir plus clair ; le Brexit nous a déjà coûté 3 000 à 4 000 emplois déplacés sur le continent, et cela pourrait s’aggraver en cas de “no deal” », explique Mme McGuinness.

Autres actualités

18 - Janvier - 2020

Pendant le procès de Donald Trump, quatre candidats démocrates ne pourront plus faire campagne

Le week-end prolongé, du fait du jour consacré lundi à la mémoire de Martin Luther King, sera particulièrement mis à profit par quatre candidats...

18 - Janvier - 2020

L’épidémie de pneumonie en Chine pourrait déjà avoir contaminé plus d’un millier de personnes

Selon les autorités chinoises, près de 45 personnes auraient été contaminées par un mystérieux virus appartenant à la même famille que celui...

06 - Janvier - 2020

Côte d’Ivoire : mort de « Wattao », ex-rebelle et fidèle de Guillaume Soro

Son physique d’athlète, hérité d’une jeunesse de judoka, ses dents du bonheur et son train de vie de jet-setteur avaient fait de lui l’une des figures les...

06 - Janvier - 2020

En Iran, une foule immense appelle à venger Ghassem Soleimani, tué par les Etats-Unis

Menaces, promesses de vengeance, appels à la désescalade… Le contexte au Moyen-Orient reste explosif trois jours après l’assassinat de Ghassem Soleimani,...

28 - Décembre - 2019

En Algérie, l’universitaire Abdelaziz Djerad nommé premier ministre

L’Algérie connaît désormais le nom de son nouveau premier ministre. Deux semaines après son élection à la tête du pays, le président...