Au Royaume-Uni, l’optimisme retrouvé des anti-Brexit
L’un des constitutionnalistes les plus influents du Royaume-Uni a appelé à un référendum à la fin des négociations.
Manifestation en faveur des droits des travailleurs étrangers au sein de l’UE, à Londres, le 20 février.
En ce mois d’août pluvieux à Londres, on n’entend qu’eux. Tandis que la première ministre, Theresa May, est en vacances, les opposants au Brexit donnent de la voix. Ils font monter la pression sur un gouvernement sans ligne directrice claire ni majorité solide, engoncé dans ses contradictions.
James Chapman, un ancien conseiller de David Davis, le ministre chargé du Brexit, est le dernier à avoir fait une sortie remarquée. « Il est plus que temps que les députés raisonnables de tous les partis admettent que le Brexit est une catastrophe », a-t-il lancé sur Twitter, mardi 8 août. Venant d’un proche du ministre responsable de diriger les négociations avec Bruxelles, la critique n’est pas passée inaperçue.
Simon Fraser, qui était le plus haut fonctionnaire au sein du ministère des affaires étrangères, a également lancé une attaque virulente : « Je ne crois pas que les négociations aient commencé de façon particulièrement prometteuse pour les Britanniques. » Il s’étonne de voir le Royaume-Uni « un peu absent » des discussions avec la Commission européenne, n’ayant toujours pas détaillé ses objectifs précis. « Il y a des désaccords au sein du gouvernement et tant que ceux-ci n’auront pas été résolus, ce sera difficile d’avoir une position claire », selon lui.
« Quémandeur »
L’un des constitutionnalistes les plus influents du pays, Vernon Bogdanor, s’est par ailleurs fait remarquer en appelant à la tenue d’un deuxième référendum à la fin des négociations entre Londres et Bruxelles. Il estime que le gouvernement britannique est aujourd’hui en position de « quémandeur » et que l’accord final risque d’être très négatif. « Le Brexit soulève des questions fondamentales, mêmes existentielles, pour l’avenir du pays, estime-t-il. C’est pourquoi un accord final nécessite le consentement non seulement du Parlement, mais aussi du peuple souverain. »
Ces prises de position font suite...