Au sommet du G7, Trump seul contre tous

07 - Juin - 2018

Commerce, Iran, climat : les sujets de discorde s’accumulent au sein du club des puissances occidentales.

 

Jamais un G7 ne s’est annoncé aussi tendu, sur fond de guerre commerciale entre les Etats-Unis et leurs alliés, de bras de fer sur le climat et de crise transatlantique après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien. Jamais non plus Washington n’a été aussi isolé au sein cette instance regroupant, outre les Etats-Unis, le Royaume-uni, la France, l’Allemagne, le Japon, le Canada et l’Italie. « Il ne s’agit plus d’un G7 mais d’un G 6+1 » : la formule lancée l’an dernier lors du précédent sommet, à Taormine en Sicile, a depuis fait florès.
Déjà alors, se dessinaient les oppositions entre le nouveau locataire de la Maison Blanche et ses alter ego, dont bon nombre étaient aussi des néophytes, à commencer par Emmanuel Macron mais aussi la première ministre britannique Theresa May, ou le président d’alors du conseil italien, Paolo Gentiloni, dont le successeur Giuseppe Conte, représentant la coalition anti-système de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles au pouvoir à Rome, sera cette année le seul nouveau visage.
Cette instance, créée en 1975 à l’initiative du président Giscard d’Estaing afin de réunir « les principales puissances économiques démocratiques », ne prétend pas être un directoire du monde. Les réunions du G7 tiennent plutôt d’un entre-soi informel où les chefs d’Etat ou de gouvernement discutent d’autant plus librement qu’il n’y a pas de décision à prendre. Mais depuis l’arrivée de Donald Trump, ce dialogue devient de plus en plus difficile.

Avant de se rendre sur les lieux du sommet qui se déroulera les 8 et 9 juin à La Malbaie, à 150 kilomètres de Québec, le président français s’est arrêté à Ottawa pour s’entretenir avec le premier ministre canadien Justin Trudeau, afin de se coordonner et faire front commun face à Washington, notamment dans la guerre commerciale ouverte avec les taxes sur l’acier et l’aluminium que l’administration américaine a finalement décidé d’appliquer à ses alliés.

Autres actualités

20 - Janvier - 2019

Syrie : attentats à Damas et Afrine

La Syrie a été secouée, dimanche 20 janvier par deux attentats, dans la capitale, Damas, et à Afrine, dans la province d’Alep. A Damas, l’explosion en...

19 - Janvier - 2019

Brexit : « Un second référendum ne peut être que la dernière des options »

Gina Miller est une des principales figures de la campagne britannique pour faire annuler le Brexit. Et pourtant, même cette femme d’affaires de 53 ans, qui s’est fait...

19 - Janvier - 2019

La justice américaine s’empare du scandale des dettes cachées par le Mozambique

Sa signature est sur tous les documents compromettants, et son nom est, depuis le début, synonyme du fiasco de la dette cachée mozambicaine : Manuel Chang, ministre des finances du...

18 - Janvier - 2019

Le « shutdown » vire au règlement de comptes entre Trump et Pelosi

Coup pour coup. Donald Trump a décidé d’annuler brusquement, jeudi 17 janvier, le déplacement que la speaker (présidente) de la Chambre des représentants,...

18 - Janvier - 2019

Un Brexit sans accord pourrait coûter 0,1 à 0,25 point de PIB à l’économie européenne

Aucun gagnant. Si la confusion règne après le rejet par les députés britanniques, mardi 15 janvier, de l’accord avec Bruxelles sur la sortie du Royaume-Uni de...