Brexit : « Un second référendum ne peut être que la dernière des options »
Gina Miller est une des principales figures de la campagne britannique pour faire annuler le Brexit. Et pourtant, même cette femme d’affaires de 53 ans, qui s’est fait connaître pour avoir fait un procès au gouvernement britannique après le référendum de 2016, pense que l’hypothèse d’un nouveau référendum ne peut être que « la dernière des options ». « J’espère d’abord que les députés auront le courage de prendre les bonnes décisions pour le pays », a défendu, jeudi 17 janvier, cette lobbyiste expérimentée auprès du Monde, en marge d’un déplacement à Paris pour rencontrer les sénateurs du groupe d’étude sur le Brexit.
Selon elle, la campagne pro-européenne ne gagnerait pas forcément un deuxième vote. « Je crains que les militants pro-UE n’aient pas appris les leçons de la dernière fois, et qu’ils n’aient pas assez écouté les gens qui ont voté pour le Brexit », explique-t-elle, en soulignant aussi le risque accru de tensions dans une société britannique déjà à cran : « Les divisions ne sont pas aussi importantes que certains veulent nous faire croire, mais elles pourraient s’aggraver. »