Au Venezuela, l’opposition dénonce un « coup d’Etat » de Maduro

01 - Avril - 2017

Au Venezuela, l’opposition dénonce un « coup d’Etat » de Maduro

Le Parlement, où les chavistes sont minoritaires, ne peut plus légiférer.

La Cour suprême du Venezuela a-t-elle, cette fois, passé la ligne rouge ? Dans un arrêt sans précédent, rendu jeudi 30 mars, les magistrats ont formellement dépouillé l’Assemblée nationale – où l’opposition est majoritaire – de tout pouvoir législatif. C’est désormais la salle constitutionnelle de la Cour suprême ou l’organe qu’elle désignera qui assumera les compétences parlementaires. Ainsi, sept juges nommés par le pouvoir se substituent à 167 députés élus.
L’opposition vénézuélienne dénonce un coup d’Etat. La communauté internationale s’inquiète de la « rupture de l’ordre démocratique ». A Caracas, le pouvoir chaviste rejette l’accusation de coup d’Etat et se dit victime d’une « campagne hystérique », une attaque « des gouvernements de la droite intolérante et pro-impérialiste de la région, dirigée par le département d’Etat et les centres de pouvoir américains ».
Sept juges nommés par le pouvoir se substituent à 167 députés élus
Le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), l’Uruguayen Luis Almagro, a évoqué un « auto putsch » et demandé une réunion d’urgence du Conseil permanent de l’OEA. En début de semaine, déjà, les pays de la région avaient manifesté leur inquiétude sur l’état de la démocratie au Venezuela. Vendredi, le haut-commissaire pour les droits de l’homme des Nations unies, Zeid Ra’ad Al-Hussein, a rappelé que « la séparation des pouvoirs est essentielle au fonctionnement de la démocratie ».
Le Pérou, la Colombie et le Chili ont rappelé leurs ambassadeurs à Caracas. A Washington, le département d’Etat a condamné la décision de la Cour suprême et demandé, une fois encore, le respect du rôle de l’Assemblée nationale, l’organisation d’élections dans les plus brefs délais et la libération des prisonniers politiques. Une centaine d’opposants sont en prison, dont des élus et des dirigeants politiques. En 2016, les autorités électorales vénézuéliennes ont suspendu.

Autres actualités

18 - Octobre - 2018

Au Bénin, l’opposant Sébastien Ajavon ne se rendra pas à son procès

L’opposant politique et homme d’affaires béninois Sébastien Ajavon ne se rendra pas à son procès jeudi 18 octobre, dans lequel il est mis en cause pour...

17 - Octobre - 2018

Kinshasa exprime son « indignation » après l’expulsion de 200 000 Congolais par l’Angola

Cette fois, Kinshasa a réagi. Le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) a fait part, mardi 16 octobre, de « toute son indignation et de ses vives...

17 - Octobre - 2018

A six mois du Brexit, la crainte d’un échec des négociations reste vive

Les discussions entre négociateurs britanniques et européens ayant tourné court le week-end dernier, aucune fumée blanche n’est a priori à attendre du...

16 - Octobre - 2018

Sous la pression de l’Union européenne, le Maroc fait la chasse aux migrants

Depuis cet été, le royaume est le théâtre d’une vague sans précédent d’arrestations et de déplacements forcés de Subsahariens...

16 - Octobre - 2018

En Arabie saoudite, le « Davos du désert » enlisé dans l’affaire Khashoggi

Il y a un an, Mohammed Ben Salman, le prince héritier saoudien, avait le gotha de la finance internationale à ses pieds. Les plus grands investisseurs de la planète se...