Au Venezuela, Nicolas Maduro à la recherche des pleins pouvoirs

28 - Juillet - 2017

L’Assemblée constituante qui doit être élue dimanche pour réformer la Constitution vénézuélienne « serait un chèque en blanc pour l’exécutif », dénonce la procureure générale, Luisa Ortega.
Lors d’une manifestation à Caracas, le 26 juillet. 

La confrontation politique au Venezuela atteint un palier dangereux, avec l’élection d’une Assemblée constituante, dimanche 30 juillet, selon un mode de scrutin controversé, destiné à conforter le président Nicolas Maduro au pouvoir. Cette Assemblée, qui sera composée de 545 élus, sera chargée de modifier la Constitution promulguée par l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013). Mercredi et jeudi, à l’appel de l’opposition et plus de 350 syndicats, une grève générale a paralysé le pays. La répression brutale des protestataires s’est soldée par sept morts, cinq jeunes hommes en province et deux adolescents dans des quartiers populaires de Caracas, Petare et El Paraiso, tués par balles.
Mercredi, l’opposant Leopoldo Lopez, en résidence surveillée, a diffusé sa première déclaration publique, après avoir passé trois ans et demi dans une prison militaire. « Nous sommes face à une menace très claire représentée par Nicolas Maduro et ceux qui l’accompagnent sur le projet de Constituante, assure-t-il. Il vise le démantèlement de la République et de l’Etat démocratique, ainsi que l’assujettissement absolu du peuple vénézuélien. »
Le rejet de l’Assemblée constituante n’est pas l’apanage des opposants. Des héritiers d’Hugo Chavez ont pris leurs distances avec son successeur, M. Maduro. « La Constituante serait un chèque en blanc pour que l’exécutif décide de tout » et puisse « se perpétuer au pouvoir », affirme la procureure générale de la République, Luisa Ortega, l’égérie des chavistes dissidents. L’Assemblée constituante remplacera ou purgera les institutions que le chef de l’Etat ne contrôle pas, comme le Parlement, où les opposants sont majoritaires, et le parquet.

A en croire M. Maduro, la Constituante vise à « pacifier » le pays. Même s’il entretient le flou sur le contenu de la réforme, l’Assemblée aura les pleins pouvoirs pour refaire les institutions et la loi. Le mode de scrutin lui assure.

Autres actualités

06 - Février - 2018

Pologne : le président Duda approuve la loi controversée sur la Shoah

Le président Andrzej Duda, leadeur du parti nationaliste Droit et justice, a décidé qu’il signerait la loi controversée sur la Shoah proposée par les...

06 - Février - 2018

Le visa H1B, précieux sésame du secteur informatique américain

Ce type de visa, qui permet à des employés hautement qualifiés de venir travailler aux Etats-Unis, est très prisé des entreprises de la Silicon Valley. Mais...

05 - Février - 2018

Deux morts lors d’une opération de l’armée libanaise à Tripoli

Deuxième ville du Liban, Tripoli, dans le nord du pays, est directement affectée par le conflit qui ravage la Syrie voisine. Un soldat libanais et un combattant armé ont...

05 - Février - 2018

Cinq questions sur le procès à Bruxelles de Salah Abdeslam

Le seul membre encore vivant des djihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015 comparaît pour la première fois publiquement lundi dans la capitale belge. Salah...

03 - Février - 2018

Les mystères de la purge du Ritz-Carlton de Riyad

La plupart des 200 VIP détenus par le pouvoir saoudien dans le cadre d’une vaste purge anticorruption ont été libérés, en échange de sommes...