Deux morts lors d’une opération de l’armée libanaise à Tripoli
Deuxième ville du Liban, Tripoli, dans le nord du pays, est directement affectée par le conflit qui ravage la Syrie voisine.
Un soldat libanais et un combattant armé ont été tués lors d’une opération antiterroriste à Tripoli, grande ville du nord du pays.
Les faits. Les échanges de tirs se sont déroulés dans la soirée du dimanche 4 février, dans le quartier sunnite de Bab Al-Tebbané. Plusieurs autres soldats ont été blessés, précise l’armée sur son site Internet. Un des assaillants, Hajer Al-Abdallah, présenté comme un « terroriste », a été tué, tandis que son frère a été arrêté. « Des armes et des munitions ont été retrouvées », a ajouté l’armée, sans autre précision sur les hommes visés par le raid.
Le contexte. Deuxième ville du Liban, Tripoli est directement affectée par le conflit qui ravage la Syrie voisine depuis 2011, où le régime du président Bachar Al-Assad, issu de la minorité alaouite, lutte depuis 2011 contre une rébellion majoritairement sunnite. Des affrontements violents ont opposé à plusieurs reprises le quartier sunnite de Bab Al-Tebbané au quartier voisin à majorité alaouite de Djabal Mohsen, entraînant le déploiement de l’armée en 2014. Pendant plusieurs années, les djihadistes du groupe Etat islamique ou de l’ex-branche syrienne d’Al-Qaida ont, en outre, maintenu une présence à la frontière entre la Syrie et le Liban. Plusieurs attentats meurtriers ont été menés dans le pays. Les autorités libanaises disent avoir démantelé plusieurs cellules et déjoué un certain nombre de complots islamistes depuis le dernier grand attentat en date, en 2015 à Beyrouth.