« Bien mal acquis » : Teodoro Obiang devant la justice

19 - Juin - 2017

« Bien mal acquis » : Teodoro Obiang devant la justice

Le vice-président de Guinée équatoriale est accusé d’avoir dépensé en France des fonds publics de son pays.

A Paris s’ouvre lundi 19 juin le procès d’une histoire un peu banale en Afrique centrale, celle d’un fils de président d’un petit Etat pétrolier devenu conseiller de son père puis ministre et vice-président. On prête à Teodoro Nguema Obiang Mangue un éventuel destin présidentiel en Guinée équatoriale pour succéder à son père, un militaire arrivé au pouvoir par la force après avoir renversé son oncle en 1979. Ce qui est moins banal, c’est que Teodoro Nguema Obiang Mangue, bientôt 48 ans, se retrouve jugé en France pour « abus de biens sociaux, détournements de fonds publics, abus de confiance et corruption ».
Surnommé « Teodorin », il ne se rendra pas à son procès, où une partie de sa vie parisienne va être jugée. Celle du petit prince de Malabo qui a fait l’erreur de penser que l’impunité totale dont il bénéficie dans son pays s’appliquait dans le monde entier qu’il sillonne en jet privé ou en yacht.
Paris, ses palaces et son hôtel particulier de plus de 4 000 m² avenue Foch, évalué à 107 millions d’euros, était son terrain de jeu privilégié. Voitures de luxe par dizaines, bijoux, caisses de grands crus, costumes de bons faiseurs, le ministre de l’agriculture et des forêts menait une vie d’excès en France, agrémentée de « filles de petite vertu », de drogue et d’alcool, comme l’a dit aux enquêteurs français son majordome de l’époque.
« Mépris de l’autorité judiciaire »
Ses 60 000 euros de salaire annuel de ministre sont dérisoires. En Guinée équatoriale, la loi ne l’empêche pas de mener des affaires, comme le rappellent systématiquement ses défenseurs. Quand il ne puisait pas dans les mallettes remplies de liquide acheminées spécialement pour lui de Malabo, c’était à travers les comptes de la société guinéenne d’exploitation forestière, Somagui Forestal, qu’il réglait ses dépenses somptuaires. Comme ces 18 millions d’euros dépensés entre mars et octobre 2010 pour acquérir 109 lots de la collection Yves Saint Laurent et Pierre.

Autres actualités

12 - Mars - 2019

« Wonder Woman » s’oppose à « Bibi » sur le sort des Arabes israéliens

L’affiche régale les réseaux sociaux : « Bibi » contre « Wonder Woman ». La joute indirecte entre Benyamin Nétanyahou et la plus...

11 - Mars - 2019

Crash en Ethiopie : les deux boîtes noires du Boeing 737 MAX 8 retrouvées

L’enquête se poursuivait lundi 11 mars pour déterminer pourquoi le Boeing 737 MAX 8 flambant neuf d’Ethiopian Airlines s’est écrasé dimanche à...

11 - Mars - 2019

Emmanuel Macron à Djibouti pour réaffirmer le soutien de Paris

Le président Emmanuel Macron se rend lundi 11 mars au soir à Djibouti, allié historique et stratégique de la France qui ressent depuis plusieurs années un...

10 - Mars - 2019

Les échanges de prisonniers avec Daech

Donald Trump se prévaut d’une « victoire » définitive sur Daech pour annoncer, le 19 décembre dernier, le retrait des forces américaines de Syrie. Le...

10 - Mars - 2019

Nicaragua : le président Ortega propose de libérer des prisonniers politiques

Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a proposé samedi 9 mars de libérer des prisonniers politiques tout en réitérant son refus d’élections...