Bras de fer entre Londres et Téhéran autour d’une ressortissante britannique détenue en Iran

08 - Mars - 2019

Le gouvernement britannique a annoncé accorder la protection diplomatique à Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique emprisonnée à Téhéran depuis avril 2016.
« Accorder la protection diplomatique dans le cas de Nazanin signifie que le gouvernement britannique reconnaît officiellement que son traitement n’est pas conforme aux obligations de l’Iran au regard du droit international, et l’élève au rang de litige formel d’Etat à Etat », a annoncé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué, jeudi 7 mars.

Jeremy Hunt, le chef de la diplomatie britannique, a évoqué le « traitement inacceptable » réservé à Mme Zaghari-Ratcliffe au cours des trois dernières années, soulignant le « manque d’accès à un traitement médical » et « l’irrégularité » de la procédure engagée à son encontre.
Son époux, Richard Ratcliffe, qui avait fait, depuis 2017, des démarches auprès de Jeremy Hunt ainsi qu’auprès de son prédécesseur, Boris Johnson, afin d’obtenir ce statut, a salué cette annonce.
La protection diplomatique est un mécanisme « rarement utilisé » par lequel un Etat peut demander la protection de ses ressortissants « s’il estime que les actes d’un autre Etat leur ont causé préjudice », a précisé le Foreign Office.
Employée de la Fondation Thomson Reuters, liée à l’agence de presse canado-britannique du même nom, Mme Zaghari-Ratcliffe, 40 ans, avait été arrêtée le 3 avril 2016 à l’aéroport de Téhéran en compagnie de sa fille Gabriella, après avoir rendu visite à sa famille. Elle a été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations en 2009 visant à renverser le régime, ce qu’elle dément. La peine a été confirmée en appel en avril 2017.
Son état s’est depuis détérioré. En janvier, son mari, Richard Ratcliffe, annonçait qu’elle avait détecté une grosseur dans la poitrine et se plaignait d’engourdissements dans les bras et les jambes. Le même mois, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait observé une grève de la faim de trois jours, pour, selon son mari, protester contre ses conditions de détention et les pressions subies pour qu’elle devienne une espionne au service de l’Iran.
L’ambassadeur d’Iran au Royaume-Uni, Hamid Baeidinejad, a jugé « contraire au droit international » cette protection diplomatique. « L’extension de la protection diplomatique à Mme Zaghari par le gouvernement britannique est contraire au droit international », a-t-il déclaré, jeudi soir, sur Twitter.

Autres actualités

31 - Mai - 2019

Tensions à Jérusalem pour le dernier vendredi du mois de ramadan

Un adolescent palestinien a été tué, vendredi 31 mai, par des tirs de soldats israéliens près de Bethléem, en Cisjordanie. Ce même vendredi, dans...

31 - Mai - 2019

Après les attentats, le Sri Lanka face à l’effondrement du tourisme

C’est une économie entière qui s’est écroulée en quelques heures : au lendemain du funeste dimanche de Pâques du 21 avril, après la...

29 - Mai - 2019

La CNCDH exhorte le gouvernement à rapatrier les enfants de djihadistes français de Syrie

La France a l’impératif de rapatrier « sans condition » les enfants mineurs de nationalité française aujourd’hui détenus dans des camps en...

29 - Mai - 2019

Au Venezuela, l’inflation a été de 130 060 % en 2018

Le gouvernement du Venezuela a reconnu mardi 28 mai l’état désastreux de l’économie du pays. Après s’être abstenue pendant trois ans de publier...

28 - Mai - 2019

Israël : Nétanyahou joue contre la montre pour résoudre une crise politique majeure

La température dans les couloirs de la Knesset, lundi 27 mai, a dépassé toutes les normes saisonnières. A près de quarante-huit heures de l’expiration du...