Brexit : les Européens optent pour un report flexible jusqu’au 31 octobre
Le Brexit, qui a déjà livré un lot considérable d’expressions, en a offert une nouvelle aux journalistes, mercredi 10 avril : « Halloween Brexit ». Après avoir été annoncé pour le 29 mars, puis pour le 12 avril, le « prochain » Brexit devrait avoir lieu le 31 octobre, pour la fête des citrouilles et des sorcières.
C’est cette date qu’ont fini par arrêter les vingt-huit dirigeants de l’Union européenne (UE), Theresa May comprise, même si elle n’a pas vraiment eu son mot à dire, après quatre heures de discussion serrée lors d’un Conseil européen extraordinaire, à Bruxelles. Les chefs d’Etat et de gouvernement sont sortis de la négociation avec un compromis typiquement européen : ils ont coupé la citrouille en deux.
La première ministre britannique réclamait un délai jusqu’au 30 juin pour éviter un « no deal » catastrophique le 12 avril, les élus de la Chambre des communes ayant voté trois fois contre l’accord de divorce négocié avec Bruxelles. Et son offre de négociation à Jeremy Corbyn, le chef de file des travaillistes, n’a jusqu’ici produit aucun résultat. « Des désaccords profonds demeurent sur la nature de notre relation future avec l’Europe », indiquait, mercredi, un responsable du Labour.