Coronavirus : Emmanuel Macron face aux enjeux sanitaires et économiques du confinement
Plus long et plus restrictif. Alors que le nombre de morts dus au coronavirus s’accroît chaque jour, l’exécutif se prépare à prolonger le confinement de la population au-delà de la date initiale du 31 mars. « Le temps d’avant le temps normal n’est pas pour demain. Ce temps du confinement est encore le nôtre, il peut durer encore quelques semaines », a affirmé le premier ministre, Edouard Philippe, lundi 23 mars, sans même attendre l’avis du conseil scientifique, sur lequel le gouvernement s’appuie pour prendre ses décisions. Les experts doivent se prononcer mardi sur le sujet.
Invité du journal de 20 heures de TF1, le locataire de Matignon a déjà annoncé avoir signé un décret qui durcit les conditions permettant de se déplacer hors de chez soi. Cela passe notamment par la fermeture des marchés ouverts, sauf exceptions. « Il sera permis aux préfets, sur avis des maires, de déroger », a-t-il précisé, pour préserver les petites communes, où le marché représente souvent le seul commerce. M. Philippe a par ailleurs précisé les conditions dans lesquelles les Français pourront aller courir ou se promener autour de chez eux : pendant une heure maximum, dans un rayon d’un kilomètre, et une seule fois par jour. Enfin, les sorties répondant à un besoin médical ne sont désormais autorisées que pour des « soins urgents ou qui répondent à la convocation d’un médecin », a-t-il déclaré.
Ces nouvelles mesures visent à suivre les recommandations formulées par le Conseil d’Etat, dimanche, qui a demandé au gouvernement de revoir sous quarante-huit heures certaines dérogations de déplacements. Selon M. Philippe, il convient de les respecter « très strictement », alors que le coronavirus a causé la mort de 860 personnes dans le pays depuis le début de l’épidémie.