Donald Trump, Ford et le mirage de l’emploi industriel
Donald Trump, Ford et le mirage de l’emploi industriel
Pertes&profits. Relocaliser toute l’industrie automobile dans les pays développés pénaliserait à la fois les constructeurs et les clients, sans pour autant créer des emplois.
La voiture fait la fête en Amérique. Rarement dans l’histoire ses constructeurs n’auront autant vendu de véhicules sur le sol des Etats-Unis : 17,55 millions en 2016, record battu pour la septième année consécutive. Jamais dans l’histoire le pays n’avait connu un cycle aussi long de hausse continue des ventes annuelles. Tout irait pour le mieux donc s’il n’y avait ce petit caillou dans la chaussure appelé Donald Trump. Sa dernière victime est Ford. Pointé du doigt pour ses délocalisations au Mexique, le groupe a annoncé en grande pompe l’abandon de son projet de nouvelle usine là-bas et un investissement conséquent dans le Michigan.
De la Trump Tower de New York au siège du Front national à Paris en passant par Arnaud Montebourg, la nouvelle a été accueillie comme une confirmation des vertus du volontarisme protectionniste. Faire revenir les usines sur le sol national à coup de taxes aux frontières,...