En Allemagne, la présidente de la CDU renforce son autorité sur un parti en mal d’unité
D’aucuns s’attendaient à une journée houleuse, à des règlements de comptes à couteaux tirés, voire, peut-être, à une révolution de palais qui verrait tomber Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK »), la présidente de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Mais ceux qui espéraient que ce 32e congrès de la CDU, vendredi 22 novembre, soit fatal à « AKK », critiquée en raison d’une série de déclarations maladroites et après des résultats décevants pour le parti de centre droit lors des derniers scrutins régionaux, en ont été pour leurs frais.
A la grand-messe des chrétiens conservateurs, la dauphine que s’est choisie Angela Merkel, élue à la tête du parti de la chancelière en décembre 2018 avec 51 % des voix, s’est imposée avec verve devant un millier de délégués et a fait taire ses détracteurs.
La présidente était la troisième femme à prendre la parole sur l’estrade de la salle plénière du palais des congrès de Leipzig. Elle avait été précédée par Ursula von der Leyen, l’ancienne ministre de la défense, qui a quitté le gouvernement pour partir à la conquête de la Commission européenne, et par Angela Merkel, qui célébrait en ce jour le quatorzième anniversaire de son élection en tant que chancelière. Et « AKK » s’est montrée bien à la hauteur.