En Gambie, un responsable du renseignement arrêté en lien avec le meurtre d’un opposant

27 - Mars - 2018

La mort en détention de Solo Sandeng, en 2016, avait déclenché le mouvement politique qui a permis de faire tomber Yahya Jammeh.

L’ancien dictateur gambien Yahya Jammeh, à Banjul, en novembre 2016. 
La police gambienne a annoncé, lundi 26 mars, avoir arrêté un haut responsable des services de renseignement, James Mendy, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre, en avril 2016, de Solo Sandeng. La mort en détention de cet opposant avait déclenché le mouvement politique qui a permis de faire tomber le dictateur de l’époque, Yahya Jammeh, au pouvoir pendant vingt-deux ans.
Lire aussi : En Gambie, le président Adama Barrow annonce un moratoire sur la peine de mort
Une vingtaine de membres de la National Intelligence Agency (NIA) sont en cours de jugement ou doivent répondre devant la justice du meurtre de M. Sandeng, qui avait été arrêté lors d’une manifestation. Les tortures et le meurtre supposés du responsable du United Democratic Party (UDP) avaient provoqué des manifestations, peu communes dans ce petit pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, et avaient encouragé une opposition faible et divisée à s’unir contre le pouvoir autoritaire.

Le porte-parole de la police, David Kujabie, a précisé lundi que James Mendy, chef de la sécurité de la NIA, avait été placé en détention par la police et qu’on enquêtait sur lui « en liaison avec le meurtre de Solo Sandeng ». James Mendy a été « l’un des hauts responsables de l’agence impliqués dans le meurtre », a indiqué une source sécuritaire à l’AFP.
Le procès avance lentement
Des procureurs gambiens avaient inculpé, mercredi 21 mars, huit anciens membres de la NIA d’association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre dans l’affaire Sandeng. Neuf autres membres de la NIA, dont son ancien chef, Yankuba Badjie, sont déjà en cours de jugement pour leur rôle dans cette affaire. Le procès avance lentement :

treize témoins ont été appelés à la barre. Deux autres anciens agents des renseignements, Ngora Njie et Sheikh Tijan Camara, ont accepté la semaine dernière de devenir des témoins de l’accusation.

Autres actualités

27 - Septembre - 2016

Amnesty international fustige la politique anti-migrants du gouvernement hongrois

« Epouvantable. » C’est en ces termes que l’organisation non-gouvernementale Amnesty international a décrit, lundi 26 septembre, le sort réservé aux...

26 - Septembre - 2016

Un écrivain jordanien, qui était accusé de blasphème, a été assassiné à Amman

Un écrivain jordanien, Nahed Hattar, 56 ans, a été tué dimanche 25 septembre devant un tribunal d’Amman où il était jugé pour «...

26 - Septembre - 2016

La Russie soutient-elle le régime Assad ou bien mène-t-elle sa propre guerre en Syrie ?

La vision actuelle du conflit syrien repose sur l’hypothèse, à mon avis dépassée, que la Russie apporterait un soutien, certes inconditionnel, mais un soutien au...

25 - Septembre - 2016

Au Gabon, Ali Bongo officiellement réélu, son rival en appelle à la communauté internationale

C’est au cœur de la nuit, samedi 24 septembre, peu avant une heure du matin, que le verdict est tombé. Dans une capitale déserte, étroitement quadrillée...

25 - Septembre - 2016

Obama, président noir, inaugure le musée national afro-américain

Ils s’étaient juré de confier au premier président noir des Etats-Unis la charge de lancer leur musée sous les meilleurs auspices. Les fondateurs du National...