En Guinée, des milliers d’« Amazones » exigent la fin des violences policières meurtrières
Depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir en 2010, l’opposition dénombre 90 personnes tuées par les forces de l’ordre lors de diverses manifestations.
Des manifestants dénoncent les résutats des élections locales, le 6 février 2018, à Conakry.
Plusieurs milliers de femmes en blanc, qui se font appeler les « Amazones », ont marché, mercredi 7 mars, dans les rues de Conakry pour dénoncer les violences policières meurtrières lors de manifestations politiques en Guinée sous la présidence d’Alpha Condé. Répondant à l’appel des femmes de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition, les manifestantes ont défilé pendant plusieurs heures dans la banlieue, sur le principal axe de la capitale.
Vêtues de blanc, couleur du deuil en Guinée, elles arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Trop de morts, l’Etat dort encore » ou « Alpha rime avec crime », en référence au président Condé, élu en 2010 et réélu en 2015. « Mon fils est le 90e jeune tué par les forces de l’ordre depuis que M. Alpha Condé est au pouvoir, j’espère qu’il sera la dernière victime », a déclaré devant la foule la mère de Boubacar Sidy Diallo, un jeune homme de 32 ans tué à Conakry en marge d’une manifestation le 26 février.