En Italie, Salvini atténue son discours anti-européen pour rassurer les marchés

06 - Septembre - 2018

Le chef de l’extrême droite promet qu’il veut « respecter les contraintes européennes ».

Pas d’invectives mais des propositions concrètes, plus de directs sur les réseaux sociaux mais des entretiens dans la presse économique… La campagne pour les élections législatives italiennes du 4 mars 2018 s’est peut-être arrêtée cette semaine, avec six mois de retard.
En quelques heures, les ténors du gouvernement Conte, qui naguère protestaient de leur volonté de mettre en œuvre immédiatement l’ensemble des mesures très coûteuses contenues dans le « contrat de gouvernement » conclu entre les deux composantes de l’alliance – le Mouvement 5 étoiles (M5S, anti-système) et la Ligue (extrême droite) –, ont radicalement changé de discours, donnant l’impression d’entrer enfin, cent jours après leur intronisation, dans le vif du sujet.
Une fois de plus, c’est le vice-président du conseil et ministre de l’intérieur, Matteo Salvini, qui a donné le tempo. Dans un entretien au quotidien économique Il Sole 24 ore, la bible des milieux d’affaires – et propriété de la Confindustria, l’équivalent transalpin du Medef –, publié mercredi 5 septembre, le chef politique de la Ligue, qui n’avait eu de cesse, ces dernières semaines, de défier Bruxelles, a assuré qu’il s’agissait de « respecter les contraintes européennes » de l’Italie, autrement dit de se tenir à une forme de discipline budgétaire. Avant de convenir qu’il serait impossible « de donner tout, tout de suite, à tout le monde », et qu’il faudrait « fixer des priorités ».

Un virage soudain
Son partenaire de coalition, Luigi Di Maio, qui, il y a quelques jours encore, affirmait qu’« entre les agences de notation et les citoyens, nous choisirons toujours les Italiens », a lui aussi fait marche arrière, assurant que le projet de budget 2019 « rassurerait les marchés », et qu’il n’était pas question « de démolir l’Europe ».
Un discours qui a eu un effet immédiat sur les marchés financiers : le « spread » (écart entre le taux...

Autres actualités

25 - Août - 2018

Corée du Nord : la Chine dénonce les accusations « irresponsables » de Trump envers Pékin

Vendredi, Donald Trump a, en partie, imputé l’absence de progrès sur la dénucléarisation nord-coréenne à Pékin, sur fond de bras de fer...

24 - Août - 2018

L’interminable descente aux enfers du Venezuela

Depuis trois ans, 2,3 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays. Et ce n’est pas le plan économique surréaliste présenté, le 20 août,...

24 - Août - 2018

Aref Ali Nayed : « La sécurité libyenne est menacée par le Qatar, la Turquie et l’Iran »

Le candidat à l’élection présidentielle en Libye justifie sa proximité avec le maréchal Haftar et l’axe régional Emirats-Egypte-Arabie...

23 - Août - 2018

Pour Donald Trump, un risque politique plutôt que judiciaire

Le président américain, protégé de toute poursuite, a relativisé l’accusation de crime fédéral consécutive au plaider coupable de son...

23 - Août - 2018

En Espagne, le sentiment d’impunité des « narcos »

A la frontière avec Gibraltar, les trafiquants de haschisch, mieux équipés et plus nombreux que les agents de la garde civile, œuvrent en plein jour.  ...