Entre Orban et le SPD, le grand écart de Merkel

06 - Juillet - 2018

Hongrie, Autriche et Italie mettent en garde contre le refoulement de demandeurs d’asile par l’Allemagne.

 

C’est un compromis qui devrait sauver – au moins provisoirement – la « grande coalition » d’Angela Merkel. Après trois semaines d’un bras de fer qui a mis le gouvernement allemand au bord de la rupture, les sociaux-démocrates (SPD) et les conservateurs (CDU-CSU) se sont mis d’accord, jeudi 5 juillet, sur un texte de deux pages qui permet aux uns et aux autres de sauver la face. A condition toutefois qu’il puisse être mis en œuvre, ce qui est loin d’être acquis.
Depuis la mi-juin, le ministre de l’intérieur, Horst Seehofer (CSU), exigeait que les demandeurs d’asile arrivant en Allemagne mais déjà enregistrés dans un autre pays européen soient désormais systématiquement refoulés à la frontière. Il a obtenu gain de cause. Le SPD s’est finalement rallié à cet objectif, moyennant deux garanties.
La première est que les personnes concernées ne soient pas parquées dans des « centres de transit » séparés – contrairement à ce qu’avaient envisagé, lundi, M. Seehofer et Mme Merkel. A la place, elles seront conduites dans des postes de police déjà existants près de la frontière autrichienne. « Il n’y aura pas de barbelés ou de choses comme ça », a assuré le ministre de l’intérieur, jeudi soir.

La seconde est que les procédures visant à vérifier quel pays est compétent pour l’examen des demandes d’asile des personnes concernées n’excèdent pas quarante-huit heures. C’était aussi une demande du SPD, qui voulait éviter que ces zones de rétention se transforment en « camps d’internement ». Pour que cela fonctionne, cela suppose toutefois que les Etats vers lesquels l’Allemagne déciderait de renvoyer ces demandeurs d’asile déboutés acceptent de les accueillir. Or, pour l’heure, rien n’est réglé de ce côté-là, comme l’a montré le déplacement de M. Seehofer à Vienne, un peu plus tôt dans la journée de jeudi.
Seehofer renvoie la balle à la chancelière Entre le ministre allemand de l’intérieur et le chancelier autrichien,...

Autres actualités

17 - Octobre - 2018

Kinshasa exprime son « indignation » après l’expulsion de 200 000 Congolais par l’Angola

Cette fois, Kinshasa a réagi. Le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) a fait part, mardi 16 octobre, de « toute son indignation et de ses vives...

17 - Octobre - 2018

A six mois du Brexit, la crainte d’un échec des négociations reste vive

Les discussions entre négociateurs britanniques et européens ayant tourné court le week-end dernier, aucune fumée blanche n’est a priori à attendre du...

16 - Octobre - 2018

Sous la pression de l’Union européenne, le Maroc fait la chasse aux migrants

Depuis cet été, le royaume est le théâtre d’une vague sans précédent d’arrestations et de déplacements forcés de Subsahariens...

16 - Octobre - 2018

En Arabie saoudite, le « Davos du désert » enlisé dans l’affaire Khashoggi

Il y a un an, Mohammed Ben Salman, le prince héritier saoudien, avait le gotha de la finance internationale à ses pieds. Les plus grands investisseurs de la planète se...

15 - Octobre - 2018

La coalition de Merkel meurtrie après l’échec électoral bavarois

La CSU a essuyé hier un camouflet historique, cédant sa majorité absolue au parlement régional. Le SPD a, lui, perdu près de la moitié de ses...