Face au tollé international provoqué par son offensive en Syrie, Erdogan durcit le ton

16 - Octobre - 2019

Recep Tayyip Erdogan, continue de faire monter la pression. Le président turc a de nouveau rejeté, mercredi 16 octobre, toute possibilité de cessez-le-feu dans le nord de la Syrie en guerre depuis 2011. Une semaine jour pour jour après son déclenchement, l’offensive turque contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) a déjà rebattu les cartes politico-diplomatiques.

Erdogan affirme qu’il ne rencontrera pas Pence

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, qui avait dans un premier temps semblé donner son feu vert à l’opération turque, a depuis exhorté Ankara à stopper son offensive et autorisé des sanctions contre la Turquie.

Dans ce contexte, M. Trump a décidé de dépêcher en Turquie son vice-président, Mike Pence, et son secrétaire d’Etat, Mike Pompeo. Ces derniers devaient rencontrer jeudi M. Erdogan pour tenter de le convaincre de négocier une trêve avec les combattants kurdes.

Mais le chef de l’Etat turc a annoncé, mercredi, qu’il ne s’entretiendrait pas avec eux : « Ils rencontreront leurs homologues. Moi, je ne parlerai qu’à Trump, s’il vient. »

L’ultimatum turc aux forces kurdes

Sommé par les pays occidentaux de stopper son offensive en Syrie, le président turc a exclu toute négociation avec les forces kurdes. « Certains dirigeants essayent de mener une médiation. Il n’y a rien de tel dans l’histoire de la République turque que de s’asseoir à une même table avec une organisation terroriste », a-t-il déclaré.

« Notre proposition est la suivante : tout de suite, ce soir, que tous les terroristes déposent leurs armes et leurs équipements, détruisent toutes leurs fortifications et se retirent de la zone de sécurité que nous avons fixée », a ajouté le président devant les parlementaires de son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur).
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Syrie : face à la pression russe, Erdogan contraint à un exercice d’équilibriste

« Lorsque ce que nous avons décrit sera fait, de Manbij à la frontière irakienne, alors notre opération “Source de paix”, qui ne vise que les terroristes, se terminera d’elle-même », a-t-il poursuivi.

Les Russes investissent les ex-zones américaines

Le vide laissé par le retrait des troupes américaines sur le terrain n’aura pas duré longtemps. Des médias russes ont montré mercredi de premières images des troupes russes et syriennes prenant position dans la zone de Manbij.

Autres actualités

25 - Août - 2018

Corée du Nord : la Chine dénonce les accusations « irresponsables » de Trump envers Pékin

Vendredi, Donald Trump a, en partie, imputé l’absence de progrès sur la dénucléarisation nord-coréenne à Pékin, sur fond de bras de fer...

24 - Août - 2018

L’interminable descente aux enfers du Venezuela

Depuis trois ans, 2,3 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays. Et ce n’est pas le plan économique surréaliste présenté, le 20 août,...

24 - Août - 2018

Aref Ali Nayed : « La sécurité libyenne est menacée par le Qatar, la Turquie et l’Iran »

Le candidat à l’élection présidentielle en Libye justifie sa proximité avec le maréchal Haftar et l’axe régional Emirats-Egypte-Arabie...

23 - Août - 2018

Pour Donald Trump, un risque politique plutôt que judiciaire

Le président américain, protégé de toute poursuite, a relativisé l’accusation de crime fédéral consécutive au plaider coupable de son...

23 - Août - 2018

En Espagne, le sentiment d’impunité des « narcos »

A la frontière avec Gibraltar, les trafiquants de haschisch, mieux équipés et plus nombreux que les agents de la garde civile, œuvrent en plein jour.  ...