Gambie : le président Adama Barrow rentre enfin à Banjul, accueilli par une foule en liesse

27 - Janvier - 2017

Gambie : le président Adama Barrow rentre enfin à Banjul, accueilli par une foule en liesse

Elu le 1er décembre 2016, le nouveau chef de l’Etat est revenu dans son pays, après onze jours d’exil, le temps que l’ex-président Jammeh accepte de quitter le pouvoir


En attendant Barrow », la Gambie vivait depuis samedi 21 janvier et le départ de son dictateur, Yahya Jammeh, en exil pour la Guinée équatoriale, au rythme de ce feuilleton qui semblait ne jamais vouloir prendre fin. Il s’est achevé jeudi 26 janvier après-midi lorsque le nouveau président gambien, Adama Barrow, est enfin revenu du Sénégal où il s’était réfugié deux semaines plus tôt.
Son retour a offert à Banjul, la capitale, la plus joyeuse pagaille que l’on puisse imaginer. L’aéroport a été envahi, sous le regard médusé de forces de l’ordre totalement dépassées, par une foule qui ne voulait rien rater de cet événement. Puis, le nouveau chef de l’Etat a traversé la ville dans une hystérie populaire dont aucun Gambien n’avait le souvenir.

« C’est notre nouvelle indépendance », s’enthousiasme un jeune homme. « Notre esclavage est enfin terminé », renchérit Binta, une jeune fille qui arbore un tee-shirt « #Gambia has decided » (la #Gambie a décidé, le slogan de la nouvelle coalition au pouvoir), sans aucun doute le vêtement le plus à la mode dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Jeudi soir, Banjul a fêté l’événement, dansé sur les voitures. Les jours prochains feront la joie des carrossiers, mais en ces instants l’heure n’est pas aux grincheux, ni aux rabat-joie.
La crise gambienne, née du refus de Yahya Jammeh de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 1er décembre 2016, a également produit une démonstration implacable. Celle d’une région, l’Afrique de l’Ouest, qui, malgré ses divergences, a su prouver qu’aucune dictature n’est irrésistible lorsque se combinent action diplomatique et pression militaire.

Autres actualités

31 - Août - 2018

Mali : l’ONU ouvre la voie à des sanctions contre des membres de groupes armés

Le Conseil de sécurité a prorogé d’un an le régime général de sanctions, après la remise d’un rapport accusant des responsables de...

31 - Août - 2018

En Saxe, soupçon de collusion entre les autorités et l’extrême droite

De nouvelles manifestations sont prévues ce week-end tandis que la police allemande cherche à montrer qu’elle reste maître de la situation après les violences...

30 - Août - 2018

Les élections de mi-mandat, un « référendum » à risques pour Donald Trump

Si le Parti démocrate espère récupérer le contrôle de la Chambre des représentants, le Sénat paraît plus difficile à conquérir....

30 - Août - 2018

Au Cambodge, le premier ministre Hun Sen relâche certains opposants

Alors que son parti a remporté tous les sièges au Parlement, le dirigeant, accusé de dérive autoritaire, doit donner quelques gages à l’Occident...

29 - Août - 2018

Angela Merkel face aux violences d’extrême droite

A peine rentrée, la chancelière allemande est confrontée à la stratégie de tensions orchestrée par l’AfD.   C’était...