Keir Starmer élu à la tête du Parti travailliste britannique
Les adhérents du Parti travailliste britannique ont désigné, samedi 4 avril, le centriste et europhile Keir Starmer comme nouveau chef pour succéder au très à gauche Jeremy Corbyn, et remettre sur les rails la formation d’opposition, affaiblie et divisée.
Keir Starmer, 57 ans, ancien avocat spécialisé dans la défense des droits humains et responsable depuis trois ans du Brexit au sein du parti, faisait figure de grand favori face à Rebecca Long-Bailey, 40 ans, vue comme l’héritière naturelle de Jeremy Corbyn, et Lisa Nandy, 40 ans également, soutenue par le syndicat généraliste GMB, qui représente quelque 500 000 travailleurs. Il l’a emporté avec 56,2 % des voix.
Perçu comme habile mais peu charismatique, Keir Starmer s’est engagé à remettre sur pied et à réunifier le Labour après sa pire défaite aux législatives depuis 1935, en raison notamment de la perte de bastions populaires traditionnellement acquis aux travaillistes.
La réunification s’annonce toutefois ardue tant les divisions sont nombreuses et profondes : sur la ligne radicale ou plus libérale que doit adopter le Labour, mais aussi entre eurosceptiques et pro-européens sur la question du Brexit ou encore sur la gestion de l’antisémitisme au sein du parti.