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Kofi Annan veut permettre le retour des Rohingya en Birmanie

14 - Octobre - 2017

L’ancien secrétaire général de l’ONU plaide pour la mise en place d’un plan de paix négocié entre Rangoun et la minorité musulmane.
Des réfugiés rohingya attendent la distribution de nourriture dans un camp près de Teknaf, au Bangladesh

L’ancien secrétaire général de 1997 à 2006, Kofi Annan, était de retour au siège des Nations unies, vendredi 13 octobre, mais cette fois-ci en qualité de président de la Commission sur le droit des Rohingya. Il était invité par la France et le Royaume-Uni à partager ses recommandations devant le Conseil de sécurité pour tenter de trouver une issue à une crise humanitaire et politique qui a conduit, en quelques semaines, à la fuite forcée d’un demi-million de personnes de cette minorité musulmane vers le Bangladesh voisin.
Sur le fond, il y a un « véritable consensus », s’est réjoui l’ancien patron de l’ONU âgé de 79 ans. Tous les membres s’accordent sur la nécessité à court terme de presser Rangoun de cesser ses opérations militaires, de permettre un accès humanitaire sans entrave et d’autoriser un retour volontaire des réfugiés. « Cela ne va pas être simple, a prévenu M. Annan. Ils ne voudront bien rentrer que s’ils ont un sentiment de sécurité et de confiance. » Les Rohingya doivent pouvoir « rejoindre leurs maisons et leurs villages et pas des camps de réfugiés », a-t-il encore plaidé.

Les membres du Conseil de sécurité souhaiteraient rassembler ces exigences dans une résolution, afin d’exercer une pression accrue sur les autorités birmanes. Mais la Chine, principale alliée de la Birmanie, enjoint toujours le Conseil « à plus de patience du fait de la complexité de la situation », selon un diplomate. La Russie, dans une moindre mesure, n’y est pas favorable non plus.
« Toujours dans le déni »
Le 24 août, lors de la publication de son rapport, M. Annan avait publiquement appelé à accorder plus de droits et un statut aux Rohingya, sans quoi la communauté risquait de se « radicaliser ». Dès le lendemain, des membres de la rébellion avaient attaqué des positions administratives birmanes...

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