L’Allemagne prend au sérieux la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen

04 - Avril - 2017

L’Allemagne prend au sérieux la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen

Angela Merkel s’est dite prête à recevoir tous les candidats français qui en feraient la demande, à l’exception de la présidente du Front national.

C’est un constat que peut faire tout lecteur de la presse allemande : depuis plusieurs mois, la campagne présidentielle française y est suivie de près, et parmi les nombreux articles qui lui sont consacrés, Marine Le Pen occupe une place considérable. Outre-Rhin, l’hypothèse d’une victoire de la présidente du Front national (FN) est d’ailleurs envisagée de façon si sérieuse que plusieurs journaux se sont déjà interrogés sur les conséquences d’un tel scénario, tant sur le plan économique que géopolitique. A l’instar du quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung qui, le 8 mars, a publié une longue analyse sous le titre « Le risque Le Pen ».
En Allemagne, dire que la candidate frontiste fait figure de repoussoir relève de l’euphémisme. Pour Angela Merkel, elle est infréquentable : fin janvier, le porte-parole de la chancelière a expliqué que celle-ci était prête à recevoir tous les candidats à la présidentielle qui lui en feraient la demande, à l’exception toutefois de la présidente du FN. Pour le social-démocrate Martin Schulz, que Mme Le Pen accuse de « persécution judiciaire » dans l’enquête qui la vise au sujet des emplois présumés fictifs de deux de ses proches au Parlement européen, celle-ci est une adversaire déclarée : le 19 mars, à Berlin, le nouveau président du SPD s’en est pris directement au FN, expliquant que ce parti défendait des idées « dont nous savons tous où elles ont mené notre pays et notre continent ».
La « dédiabolisation » n’a pas passé le Rhin
Même au sein du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), la figure de la candidate française est controversée. Plusieurs de ses dirigeants ont ainsi désapprouvé l’invitation qui lui a été faite par la porte-parole du mouvement, Frauke Petry, de venir participer, fin janvier, à Coblence (Rhénanie-Palatinat), à une rencontre des chefs de file de l’extrême droite européenne, estimant que le FN défendait un programme.

Autres actualités

18 - Octobre - 2018

Au Bénin, l’opposant Sébastien Ajavon ne se rendra pas à son procès

L’opposant politique et homme d’affaires béninois Sébastien Ajavon ne se rendra pas à son procès jeudi 18 octobre, dans lequel il est mis en cause pour...

17 - Octobre - 2018

Kinshasa exprime son « indignation » après l’expulsion de 200 000 Congolais par l’Angola

Cette fois, Kinshasa a réagi. Le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) a fait part, mardi 16 octobre, de « toute son indignation et de ses vives...

17 - Octobre - 2018

A six mois du Brexit, la crainte d’un échec des négociations reste vive

Les discussions entre négociateurs britanniques et européens ayant tourné court le week-end dernier, aucune fumée blanche n’est a priori à attendre du...

16 - Octobre - 2018

Sous la pression de l’Union européenne, le Maroc fait la chasse aux migrants

Depuis cet été, le royaume est le théâtre d’une vague sans précédent d’arrestations et de déplacements forcés de Subsahariens...

16 - Octobre - 2018

En Arabie saoudite, le « Davos du désert » enlisé dans l’affaire Khashoggi

Il y a un an, Mohammed Ben Salman, le prince héritier saoudien, avait le gotha de la finance internationale à ses pieds. Les plus grands investisseurs de la planète se...