L’Egypte cède les îles de Tiran et Sanafir à l’Arabie saoudite

26 - Juin - 2017

L’Egypte cède les îles de Tiran et Sanafir à l’Arabie saoudite

Le président Al-Sissi a ratifié le transfert à Riyad de deux îles de la mer Rouge, en dépit de l’impopularité de cette décision.

Après avoir enflammé les passions pendant plus d’un an, la tumultueuse épopée du dossier de Tiran et Sanafir touche à sa fin : le président Abdel Fattah Al-Sissi a en effet ratifié le transfert à l’Arabie saoudite de ces deux petites îles de la mer Rouge, situées à l’entrée du golfe d’Aqaba. L’annonce a été faite samedi 24 juin par le gouvernement, à quelques heures de l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de ramadan.
Le timing ne doit rien au hasard : il s’agissait d’éviter les réactions de mécontentement dans la rue. Une majorité d’Egyptiens est opposée à ce que les îles de Tiran et Sanafir, proches de la pointe sud de la péninsule du Sinaï, passent dans le giron de Riyad.
Ce transfert est présenté comme une rétrocession par le président. Il a toujours mis en avant le fait que les deux îles stratégiques ont été placées sous la protection de l’Egypte en 1950 par Riyad, dans un contexte de tensions arabo-israéliennes. Mais, lorsque l’accord scellé avec le roi Salman d’Arabie saoudite, en avril 2016, a été rendu public, les Egyptiens y ont vu une atteinte à la souveraineté nationale.
Qualifié de « traître »
D’importantes manifestations avaient eu lieu. L’entente a également été contestée dans les palais de justice. Khaled Ali, l’avocat qui a mené la fronde devant les tribunaux, en défendant l’égyptianité de ces îles inhabitées, a qualifié le président de « traître », début juin. Il l’a aussi accusé de « renoncer à une terre pour laquelle l’Egypte est allée à la guerre [en 1967] contre Israël ».
Le sort de Tiran et Sanafir s’est accéléré lorsque le dossier a été mis entre les mains du Parlement, acquis au pouvoir : une majorité de députés a validé, le 14 juin, l’accord passé entre Riyad et Le Caire. Peu après, sous la pression de l’exécutif, la Haute Cour constitutionnelle suspendait les divers jugements rendus – pour ou contre – au sujet du transfert. Citant des sources gouvernementales,...

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