La communauté internationale tente de s’accorder sur les sanctions contre la Corée du Nord

07 - Septembre - 2017

Les Etats-Unis ont présenté devant l’ONU, mercredi, un projet de résolution pour de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord.

La communauté internationale, en particulier les pays membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), tentent toujours de se positionner diplomatiquement dans la foulée du dernier essai nucléaire nord-coréen.
Les Etats-Unis ont présenté devant l’ONU, mercredi 6 septembre, un projet de résolution pour de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord. Il prévoit notamment :
un embargo sur le pétrole (y compris les produits raffinés et le gaz liquide) et empêcher ses exportations de textile ;
le gel des avoirs de Kim Jong-un ;
l’arrêt du financement des expatriés nord-coréens dans le monde, estimés à plus de 50 000 par l’ONU et source importante de revenus pour le régime.
La proposition états-unienne est soutenue par la France et le Royaume-Uni, membres du Conseil, et encouragée par le Japon et la Corée du Sud. La Chine, principal allié du régime nord-coréen, peut faire valoir son droit de veto mais a laissé entendre, par la voix de son ministre des affaires étrangères, que « des sanctions et pressions » étaient nécessaires.
Lire aussi : Tirs de missiles, essai nucléaire, escalade verbale : la crise autour de la Corée du Nord expliquée en SMS
« Il est impossible de les intimider »
« La Chine est d’accord que le Conseil de sécurité de l’ONU doive réagir davantage », a dit Wang Yi. Mais les sanctions ne seraient que « la moitié de la solution », la seconde passant par « le dialogue et la négociation ».
Une position partagée par la Russie. Vladimir Poutine, qui avait déjà multiplié les mises en garde mardi lors d’un sommet en Chine, appelant au dialogue et critiquant l’idée de nouvelles sanctions, a répété qu’il fallait privilégier la voie diplomatique. « Il est impossible de les intimider », a-t-il souligné.
« Mais je suis convaincu qu’on pourra éviter un conflit à grande échelle faisant recours aux armes de destruction massive dans la région et que nous pourrons régler le problème par des moyens diplomatiques. »
Lire aussi : Le dilemme nord-coréen de Vladimir Poutine
Nouvelles sanctions européennes à l’étude
Du côté européen, on réfléchit à une nouvelle riposte. La chef de la diplomatie de l’Union europénne, Federica Mogherini, prépare de nouvelles sanctions, qui viendront compléter les sanctions envisagées à l’ONU.
Selon elle, il faut « renforcer la pression économique sur la Corée du Nord, en soutenant une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et en adoptant des mesures économiques plus dures », y compris par des sanctions propres à l’Union européenne.

Autres actualités

13 - Janvier - 2018

Rohingya : la reconnaissance de l’implication de l’armée birmane est un « pas positif » pour Aung San Suu Kyi

La dirigeante birmane a déclaré vendredi que la reconnaissance par l’armée de son implication dans un massacre de cette communauté était une «...

13 - Janvier - 2018

Venezuela  : dialogue ténu au sommet entre le pouvoir et l’opposition

Un accord était en discussion sur la base de la reconnaissance par l’opposition de l’Assemblée nationale constituante en échange de l’ouverture d’un...

12 - Janvier - 2018

Washington exaspéré par son ex-allié pakistanais

Donald Trump regrette de longue date qu’Islamabad tolère des « sanctuaires pour les organisations terroristes ». Donald Trump à Washington, le 9 janvier. Evan...

12 - Janvier - 2018

En Inde du Sud, la politique est un jeu d’acteurs

La star de cinéma Rajinikanth a créé son propre parti politique en vue des élections régionales de 2021. Son projet : réconcilier le spirituel et la...

11 - Janvier - 2018

La colère des Iraniens profite au président Rohani

Face à des conservateurs affaiblis, le chef d’Etat modéré se targue d’avoir endigué la contestation qui a touché l’Iran jusqu’au 5...