">

Washington exaspéré par son ex-allié pakistanais

12 - Janvier - 2018

Donald Trump regrette de longue date qu’Islamabad tolère des « sanctuaires pour les organisations terroristes ».

Donald Trump à Washington, le 9 janvier. Evan Vucci / AP

La décision des Etats-Unis de geler l’aide militaire versée au Pakistan, le 4 janvier, a conclu une série de mises en garde jugées sans effets par l’administration de Donald Trump. Le président s’était montré on ne peut plus clair dans son discours du 21 août 2017 à Arlington (Virginie), en détaillant sa politique pour la région. « Nous ne pouvons plus rester silencieux sur les sanctuaires du Pakistan pour les organisations terroristes, les talibans et d’autres groupes, avait assuré Donald Trump. Il a abrité les terroristes que nous combattons, mais cela va changer, et immédiatement. »
Moins de dix jours plus tard, son administration signifiait au Congrès qu’elle retardait un versement de 255 millions de dollars, soit près du quart d’une aide totale de 1,1 milliard de dollars par an. Le président savait pouvoir compter sur le soutien des élus républicains comme démocrates sur ce point. Ils avaient en effet introduit à cette occasion, dans la loi annuelle assurant le financement du Pentagone, un amendement conditionnant le versement de l’aide au Pakistan à la certification par le secrétaire à la défense américain d’un effort suffisant d’Islamabad pour lutter contre le réseau Haqqani, allié aux talibans. Cette disposition avait déjà conduit à un premier gel de 50 millions de dollars en juillet.

Le 1er janvier, Donald Trump a considéré sur son compte Twitter que le Pakistan avait épuisé sa patience : « Les Etats-Unis ont bêtement donné 33 milliards de dollars d’aide au Pakistan ces quinze dernières années sans rien en retour si ce n’est des mensonges et de la tromperie, prenant nos dirigeants pour des idiots (…). Terminé ! » Quatre jours plus tard, le département d’Etat a confirmé le gel du remboursement au Pakistan de ses dépenses liées aux opérations antiterroristes. Ce gel pourrait concerner jusqu’à 2 milliards de dollars d’aides selon un haut diplomate. Ces sommes ne seront pas réaffectées...

Autres actualités

02 - Octobre - 2024

Entre Israël et l’Iran, la crainte d’une guerre régionale

Téhéran a tiré près de deux cents missiles balistiques en direction d’Israël, mardi soir, en riposte aux incursions de l’armée de l’Etat...

26 - Septembre - 2024

Proche-Orient : Paris et Washington s’unissent pour obtenir un cessez-le-feu au Liban

Alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah menace d’embraser la région, plusieurs pays ont rejoint l’initiative franco-américaine qui vise à «...

24 - Septembre - 2024

Au Kenya, le président William Ruto pousse les jeunes à émigrer

Nairobi négocie des accords avec des pays à la population vieillissante, comme l’Allemagne et le Canada, pour y envoyer des travailleurs. Une façon, aussi,...

23 - Septembre - 2024

Entre Israël et le Hezbollah, le pari risqué de l’escalade

Les frappes de part et d’autre de la frontière se sont intensifiées lundi matin, marquant un pas supplémentaire dans la guerre d’usure engagée depuis...

20 - Septembre - 2024

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, promet « l’enfer » à Israël en cas d’invasion du Liban sud

Le leader chiite a reconnu, lors d’une intervention télévisée, que l’attaque des bipeurs et des talkies-walkies a porté un « coup...