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La Corée du Nord menace d’annuler le sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump

16 - Mai - 2018

Pyongyang pourrait « reconsidérer » le rendez-vous historique si Washington « exige unilatéralement que nous renoncions à l’arme nucléaire ».

Des marins sud-coréens observent la Corée du Nord, près de Panmunjom, à la frontière entre les deux Corées, le 16 mai. AHN YOUNG-JOON / AP
Mécontente de ce qu’elle considère comme des négociations à sens unique, la Corée du Nord a reporté des discussions de haut niveau avec le Sud et menace de ne plus participer au sommet sur sa dénucléarisation, programmé le 12 juin à Singapour entre le dirigeant Kim Jong-un et le président américain Donald Trump. Pyongyang dénonce les exercices militaires annuels débutés dans le sud de la péninsule entre les forces américaines et sud-coréennes, le 11 mai, et invite Washington à « réfléchir à deux fois » à son « racket militaire provocateur ».
Si l’administration américaine « nous mettait au pied du mur et exigeait unilatéralement que nous renoncions à l’arme nucléaire, nous n’aurions plus d’intérêt pour des discussions et nous devrions reconsidérer le fait d’accepter le sommet à venir », a déclaré mercredi 16 mai le ministre adjoint des affaires étrangères, Kim Kye-gwan, cité par l’agence officielle KCNA.
Le ministre nord-coréen s’en est pris en particulier au conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, qui a évoqué le « modèle libyen » pour la dénucléarisation de la Corée du Nord. Il s’agit d’une « tentative hautement sinistre de faire subir à la Corée du Nord le sort de la Libye et de l’Irak ». « Je ne peux retenir ma colère face à cette politique américaine », a souligné Kim Kye-gwan. Pyongyang « doute que les Etats-Unis veuillent vraiment améliorer les relations avec la Corée du Nord au moyen du dialogue et de la négociation », a-t-il ajouté.
Deux semaines de manœuvres
Les manœuvres « Max Thunder » doivent durer deux semaines et mobiliser d’importants moyens aériens, notamment des appareils furtifs F-22.
La Corée du Nord a « déclaré maintes fois que les Etats-Unis devaient mettre un terme à leur politique hostile envers la Corée du Nord et à leurs menaces nucléaires comme conditions préalables », a ajouté Kim Kye-gwan.

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