« La victoire de Macron, un enjeu international important »

11 - Mai - 2017

« La victoire de Macron, un enjeu international important »

Si l’élection du nouveau président en France a soulagé bien des capitales dans le monde, les partis protestataires restent très présents en Europe, explique dans sa chronique Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».

Le parti communiste chinois est très content du résultat. L’Américain Donald Trump n’a rien compris. Le Russe Vladimir Poutine ne cache pas sa déception. C’est peu de dire que le scrutin présidentiel en France, dimanche 7 mai, a été un événement mondial. L’élection d’Emmanuel Macron n’a laissé aucun des grands de ce monde indifférent. Que s’est-il passé ? L’avenir politique d’une moyenne puissance, la France, près de 67 millions d’habitants, pesait-il cette fois d’un poids particulier ? Pourquoi 3 000 journalistes étrangers à Paris ?
La presse mondiale a répondu : pas par exotisme. Il y avait un enjeu international important. L’affaire dépassait la personnalité inhabituelle des deux impétrants – la chef du parti d’extrême droite Front national (FN), Marine Le Pen, d’un côté ; un ovni sur la scène publique, le jeune Emmanuel Macron (39 ans), centriste assumé, de l’autre. « C’était un référendum sur l’Europe et sur la mondialisation », écrit Pierre Briançon, une des grandes plumes du site américain Politico. Pour la première fois depuis longtemps en Europe, quelqu’un faisait campagne en déployant à tout vent la bannière bleu étoilé de ses convictions européennes.
« C’était la globalisation contre le nationalisme », poursuit Adam Nossiter du New York Times. Au-delà de la question européenne, l’élection s’inscrivait dans l’une des grandes batailles idéologiques de ce premier tiers de XXIe siècle. « Pourquoi Macron est-il si important pour le monde entier ? », interroge Gideon Rachman, le chef des commentateurs diplomatiques du Financial Times. Réponse : « S’il réussit, les forces du nationalisme et de l’extrémisme politique souffriront une défaite aux quatre coins du globe ; s’il échoue, le populisme, le nationalisme, le protectionnisme resurgiront bientôt. »
Un peu vite, la presse anglo-saxonne avait imaginé une suite logique au vote sur le Brexit.

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