Le triple échec de Mariano Rajoy en Catalogne

22 - Décembre - 2017

Le succès des indépendantistes aux élections marque la défaite de la stratégie du Parti populaire, qui subit une déroute.

En convoquant des élections régionales pour contrecarrer la tentative de sécession du gouvernement de Carles Puigdemont, Mariano Rajoy espérait « restaurer la stabilité » de la région et casser l’élan des indépendantistes. Un pari triplement perdu. Ces derniers sortent renforcés du scrutin du jeudi 21 décembre alors que le Parti populaire (PP) du premier ministre espagnol s’effondre au profit de son grand rival, Ciudadanos.
Avec trois députés, huit de moins que lors des dernières élections régionales de 2015 (et 165 000 voix de perdues), le PP disparaît pour ainsi dire de la scène politique catalane. Il n’y a pas si longtemps, lors du scrutin de 2012, il avait enregistré le meilleur résultat de son histoire, 19 sièges. C’est une défaite humiliante pour celui qui reste le premier parti en Espagne.
La presse espagnole n’a pas épargné le premier ministre conservateur : il s’agit du « plus grand échec de la carrière politique de Mariano Rajoy », d’un « fiasco », d’un « jour noir pour le PP », d’un « désastre » pour le parti au pouvoir, d’une « débâcle », ont titré plusieurs quotidiens.

Mariano Rajoy avait espéré que la « majorité silencieuse » des Catalans « unionistes » porterait un coup décisif au mouvement séparatiste. En fait, le Parti populaire n’a pas su capitaliser les dividendes politiques de la mise sous tutelle de la région. C’est Ciudadanos, qui dès le début de la crise avait réclamé le déclenchement de l’article 155 de la Constitution permettant de suspendre l’autonomie de la Catalogne, qui a réussi à se présenter comme le garant de l’unité de l’Espagne.
« Ce sont de très mauvais résultats », a reconnu le candidat du PP en Catalogne, Xavier García Albiol. « Non seulement pour nous, mais également pour les constitutionalistes qui n’ont pas su présenter une alternative à l’indépendantisme », a-t-il précisé. 

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