Les services secrets français priés de modérer leurs critiques sur l’Iran

31 - Juillet - 2019

Si les services de renseignement occupent aujourd’hui une place centrale dans les affaires du monde, ils doivent, parfois, taire leurs exigences face au pouvoir politique. Ce fut ainsi le cas, en juin, lors d’un conseil de défense qui réunit, chaque semaine, les principaux acteurs de la sécurité du pays autour du chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
Alors que la discussion abordait la question iranienne et le rôle que pouvait jouer la France pour sauver ­l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, il fut demandé aux services secrets français, pour faciliter le dialogue avec Téhéran, de mettre en sourdine leurs inquiétudes sur ce qu’ils qualifient de « terrorisme d’Etat » de Téhéran.
Projet d’attentat avorté à Villepinte
Les services français ont toujours à l’esprit, en effet, le projet d’attentat avorté ayant ciblé, le 30 juin 2018, un rassemblement, à Villepinte, au nord de Paris, des Moudjahidine du peuple, mouvement d’opposition au régime iranien. La tentative avait échoué après l’arrestation en Belgique, le jour même, d’un couple d’origine iranienne. Les enquêteurs avaient trouvé dans leur véhicule 500 grammes d’explosifs de type TATP et un détonateur. A en croire les services de renseignement, ils recevaient leurs ordres d’un diplomate iranien, Assadollah ­Assadi, en poste en Autriche depuis 2014.
Une grande part des informations avaient été fournies aux Français et aux Belges par le Mossad, l’un des services secrets israéliens. « Cetteaffaire est gravissime, elle aurait pu faire un carnage, assure un membre de la communauté du renseignement français, c’est notre Skripal à nous [Sergueï Skripal, un ex-agent russe passé à l’ennemi britannique, fut victime, en mars 2018, d’une tentative d’empoisonnement, dans le sud de l’Angleterre, perpétrée par le renseignement militaire russe], mais il faut faire profil bas. »

Autres actualités

05 - Juillet - 2019

Comment militaires et opposants se sont mis d’accord sur la transition politique au Soudan

La peur du pire et les efforts fournis pour harmoniser les circuits de médiation ont fini par porter leurs fruits : dans la nuit de jeudi 4 à vendredi 5 juillet, les deux camps...

05 - Juillet - 2019

Grèce : Kyriakos Mitsotakis, l’héritier qui veut être un premier ministre « normal »

L’air décontracté, la chemise bleu ciel aux manches retroussées, Kyriakos Mitsotakis, président de Nouvelle Démocratie (ND, droite), affiche un large...

04 - Juillet - 2019

Les migrants bloqués en Libye « ont le choix entre errer en Méditerranée ou mourir bombardés »

Alors que le bombardement aérien d’un centre de détention de migrants près de Tripoli a fait au moins 44 morts et plus de 130 blessés dans la nuit du mardi 2 au...

04 - Juillet - 2019

Sommet UA : dispositif « spécial » de milliers d’hommes pour rassurer les chefs d’Etat à Niamey

Les autorités nigériennes ont mis en place à Niamey un « dispositif spécial » de « plusieurs milliers d’hommes » pour assurer la...

03 - Juillet - 2019

Derrière les nominations à la tête de l’UE, le duo France-Allemagne à la manœuvre

La France et l’Allemagne peuvent célébrer la force de leur alliance dans le choix d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission, et de Christine Lagarde...