">

Manuel Valls quasi-candidat à la mairie de Barcelone

21 - Septembre - 2018

La candidature de Manuel Valls à la mairie de Barcelone ne fait plus guère de doutes. A 9 h 30, l’ancien premier ministre français a publié une photo de ses pieds foulant le sol de la ville, avec pour seule légende, un mot : « Barcelone... ». Une manière de donner officiellement le coup d’envoi de sa candidature après des semaines de visites régulières et prolongées dans la cité catalane, de réunions dans les milieux d’affaires et intellectuels à la recherche de soutien et de financement, et d’analyses de la situation politique catalane comme des problèmes de la ville. Le député de l’Essonne, né à Barcelone, devrait confirmer sa décision mardi.

« L’ancien premier ministre de la République française, Manuel Valls, annoncera le 25 septembre quelle sera sa position en ce qui concerne les élections municipales de Barcelone du 26 mai 2019 », détaille en effet le communiqué envoyé par sa fraîche équipe de communication barcelonaise.

L’ancien élu socialiste, aujourd’hui apparenté La République en marche, de plus en plus absent des bancs de l’Assemblée nationale, dévoilera sa position lors d’un grand « événement civique qui se tiendra à 19 heures, mardi 25 septembre au Centre de culture contemporaine de Barcelone (CCCB) ». Il sera entouré des personnes « qui ont accompagné M. Valls durant le processus de réflexion qu’il a maintenu depuis le mois de juin dernier et ont partagé avec lui des idées sur l’avenir de Barcelone ».
Large plate-forme
Aucun nom n’a fuité de la liste des invités, mais la salle devrait compter des représentants de différents partis ainsi que des personnalités indépendantes du monde de la culture et des affaires. Manuel Valls entend en effet se présenter aux municipales à la tête d’une large plate-forme, qui dépasse les sigles partisans. Assuré des voix des électeurs de Ciudadanos, il devrait partir à la chasse à ceux du Parti socialiste catalan (PSC), bien que ce dernier ne le soutienne pas.
Pour préparer sa campagne – et dans l’attente qu’il ne confirme sa candidature –, M. Valls s’est entouré du consultant politique Xavier Roig, ancien chef de cabinet de Pascual Maragall. Maire socialiste de Barcelone de 1982 à 1997, M. Maragall reste associé dans l’esprit des Barcelonais aux grandes réussites de la ville : sa projection internationale, son développement urbain, et l’organisation des Jeux olympiques de 1992. Alors que beaucoup de politiques lui ont reproché sa méconnaissance de Barcelone, Manuel Valls compte aussi sur les conseils de Guillermo Basso, ancien technicien supérieur au cabinet du maire de Barcelone.
Dernier grand bastion qui échappe aux indépendantistes, la ville est gouvernée par l’ancienne activiste du droit au logement Ada Colau, proche du parti de la gauche radicale Podemos. Mais sa cote de popularité est en baisse. Au tourisme de masse et à la hausse brutale des loyers s’ajoutent le problème de la hausse de l’insécurité et des polémiques récurrentes sur la tolérance municipale envers les vendeurs à la sauvette ou l’existence de nombreux « narco-appartements ». Des sujets de campagne tout trouvés pour l’ancien ministre français de l’intérieur.

Autres actualités

07 - Mars - 2019

Les exportateurs turcs pénalisés par Washington

L’économie turque est-elle à nouveau dans le collimateur du président des Etats-Unis, Donald Trump ? Jugé « néfaste » par le chef de...

06 - Mars - 2019

En Algérie, la colère des journalistes s’ajoute à celle des citoyens

Le visage fermé, face à la caméra, Nadia Madassi lit d’un ton résigné la lettre du président Abdelaziz Bouteflika annonçant le maintien de...

06 - Mars - 2019

En Chine, la fin de l’âge d’or de l’emploi

Publié une fois l’an seulement, le taux de chômage en Chine est aussi ­immuable et rassurant que le portrait de Mao place Tiananmen. Et tout aussi trompeur. Car qui peut...

05 - Mars - 2019

La Chine accuse deux Canadiens d’espionnage

Trois mois après avoir arrêté deux ressortissants canadiens – Michael Kovrig, conseiller pour l’ONG International Crisis Group, et Michael Spavor, un consultant...

05 - Mars - 2019

Algérie : chez les Belhoumi, « tout à coup, la parole s’est libérée »

Aux manifestations des Algériens de France, elle ne participe pas. « Au nom de quoi serais-je légitime à me prononcer sur la politique intérieure...