Pourquoi l’assassinat de l’ambassadeur russe n’est pas comparable à celui de François-Ferdinand
Pourquoi l’assassinat de l’ambassadeur russe n’est pas comparable à celui de François-Ferdinand
Cet attentat pourrait, à court terme du moins, renforcer la coopération entre Ankara et Moscou, et ne risque donc pas d’enclencher un engrenage vers une guerre mondiale ni même régionale.
Il faut se méfier des comparaisons historiques trop faciles. Le seul point commun est l’arme du crime un revolver. Mais Andreï Karlov, l’ambassadeur russe assassiné le 19 décembre à Ankara, n’est pas l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône des Habsbourg tué avec sa femme le 28 juin 1914 à Sarajevo.
Le jeune policier turc Mevlüt Mert Altintas, qui a tiré sur le diplomate de Moscou pour venger les morts d’Alep au nom du djihad, n’a pas non plus grand-chose à voir, sinon son âge, avec le jeune nationaliste pro-serbe Gavrilo Princip. L’époque est certes aujourd’hui, comme alors, lourde d’incertitudes et de menaces, mais cela ne suffit pas à justifier l’idée que l’attentat dans la capitale risque, comme celui de Sarajevo, d’enclencher un engrenage vers une guerre mondiale ou même régionale.