Syrie : « Aucune initiative n’est légitime si elle n’inclut pas l’opposition réelle »

18 - Janvier - 2018

L’opposant syrien Nasser Hariri considère que les nouvelles discussions seront un « test » pour la Russie et pour le régime.

L’envoyé spécial de l’ONU sur la Syrie, Staffan de Mistura, a appelé les représentants de l’opposition syrienne et du régime à une nouvelle session de pourparlers, les 25 et 26 janvier, à Vienne, pour tenter de relancer le processus de paix sous l’égide des Nations unies avant la conférence organisée par la Russie, les 29 et 30 janvier, à Sotchi. Président de la Commission syrienne de négociations (CSN), qui réunit les principales composantes de l’opposition, Nasser Hariri, de passage à Paris, répond aux questions du Monde.

Irez-vous à Vienne malgré l’échec du dernier round à Genève en décembre 2017 ?
Nous irons à Vienne pour continuer les discussions sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité qui définit le cadre d’une transition politique en Syrie. Tant que continueront les efforts des Nations unies, nous y contribuerons de façon constructive. La situation est aujourd’hui différente de ce qu’elle était en décembre, car il est évident pour tous que Moscou a échoué à amener le régime à négocier. Il s’agit maintenant de voir si la Russie, avec les moyens de pression dont elle dispose sur le régime, est sérieuse dans ses engagements. Ces nouvelles discussions seront un test. Jusqu’ici le régime a toujours refusé de s’engager dans les négociations. Il n’a cessé d’utiliser la force militaire, de frapper les civils et de commettre des crimes de guerre comme nous le voyons dans la Ghouta orientale et à Idlib.
Le régime est victorieux sur le terrain, pourquoi négocierait-il ?
Il n’y a pas de solution militaire à cette guerre et tout le monde le sait. Tout ce qui a été gagné par le régime l’a été grâce à des dizaines de milliers de combattants étrangers et grâce aux frappes de l’aviation russe. Malgré cela, il ne contrôle guère plus de 45 %-50 % du territoire et au moins la moitié de la population syrienne vit hors de zones qu’il tient. Il ne pourra y avoir de stabilité en...

Autres actualités

06 - Février - 2018

Pologne : le président Duda approuve la loi controversée sur la Shoah

Le président Andrzej Duda, leadeur du parti nationaliste Droit et justice, a décidé qu’il signerait la loi controversée sur la Shoah proposée par les...

06 - Février - 2018

Le visa H1B, précieux sésame du secteur informatique américain

Ce type de visa, qui permet à des employés hautement qualifiés de venir travailler aux Etats-Unis, est très prisé des entreprises de la Silicon Valley. Mais...

05 - Février - 2018

Deux morts lors d’une opération de l’armée libanaise à Tripoli

Deuxième ville du Liban, Tripoli, dans le nord du pays, est directement affectée par le conflit qui ravage la Syrie voisine. Un soldat libanais et un combattant armé ont...

05 - Février - 2018

Cinq questions sur le procès à Bruxelles de Salah Abdeslam

Le seul membre encore vivant des djihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015 comparaît pour la première fois publiquement lundi dans la capitale belge. Salah...

03 - Février - 2018

Les mystères de la purge du Ritz-Carlton de Riyad

La plupart des 200 VIP détenus par le pouvoir saoudien dans le cadre d’une vaste purge anticorruption ont été libérés, en échange de sommes...