Syrie : la Russie met la pression sur les rebelles
Précaire, le cessez-le-feu en vigueur dans le nord de la Syrie a été brutalement rompu le week-end des 24 et 25 novembre, sur fond d’allégations d’attaques chimiques. La Russie a mené, dimanche, des frappes aériennes contre des positions rebelles au nord-est de la province d’Idlib. Les autorités russes affirmaient réagir à l’utilisation d’armes contenant du chlore, la veille, contre la ville d’Alep, qu’elles imputaient à ces rebelles. « Toutes les cibles rebelles ont été détruites », a annoncé le porte-parole du ministère de la défense russe, Igor Konachenkov.
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La Turquie, dont des troupes sont déployées dans la province d’Idlib en vertu du processus d’Astana, censé maintenir une désescalade et un cessez-le-feu entre forces rebelles et loyalistes, a au préalable été informée de ces bombardements, a indiqué Igor Konachenkov.
Lancé en décembre 2016 dans la capitale kazakhe, le processus d’Astana a permis d’instaurer quatre « zones de désescalade » en Syrie, depuis reconquises par les forces du régime soutenues par leurs parrains russe et iranien, à l’exception de celle d’Idlib. Les bombardements de dimanche sont aussi les premières frappes aériennes menées par les forces russes depuis que Moscou et Ankara ont accepté de créer une zone tampon démilitarisée dans le secteur, au mois de septembre.