Tensions germano-turques : Merkel appelle à ne pas laisser Ankara « s’éloigner plus encore »

09 - Mars - 2017

Tensions germano-turques : Merkel appelle à ne pas laisser Ankara « s’éloigner plus encore »

La Turquie a été ulcérée par les critiques allemandes sur les purges visant l’opposition et la presse depuis le putsch raté de juillet.

Après une semaine d’escalade diplomatique autour de l’annulation de meetings électoraux pro-Erdogan en Allemagne, la chancelière Angela Merkel tente de trouver une sortie de crise. Tout en jugeant une nouvelle fois inacceptables les accusations de nazisme lancées par le président turc contre Berlin, la chancelière a averti, devant les députés :
« Aussi difficile que ce soit en ce moment, ça ne peut être dans notre intérêt géopolitique, en matière de politique étrangère et de sécurité, de laisser la Turquie, une partenaire au sein de l’OTAN, s’éloigner plus encore. »
La Turquie a été ulcérée par les critiques allemandes sur les purges visant l’opposition et la presse depuis le putsch raté de juillet. Mme Merkel a une nouvelle fois insisté sur les valeurs démocratiques défendues par son pays, assurant que les discussions avec la Turquie se font « sur la base de nos valeurs, c’est-à-dire la liberté d’opinion, la liberté de la presse, la liberté d’expression et la liberté de réunion ».

« Relation compliquée »
Mme Merkel est aussi revenue à la charge après les propos du président turc Recep Tayyip Erdogan et de certains de ses ministres, qui ont accusé Berlin de recourir à des « pratiques nazies » pour empêcher les responsables turcs de faire campagne en Allemagne pour le oui au référendum du 16 avril sur l’extension des pouvoirs présidentiels.
« Rares sont les pays avec lesquels l’Allemagne a une relation aussi compliquée mais également aussi diverse qu’avec la Turquie, a-t-elle relevé. Il est d’autant plus triste et déprimant que des membres du gouvernement turc et le chef de l’Etat aient tracé un parallèle entre la République fédérale et le national-socialisme [l’idéologie nazie]. C’est tellement déplacé qu’on ne peut même pas sérieusement le commenter. »
Et d’ajouter :
« Ça ne peut être justifié, même par une campagne électorale pour l’introduction d’un système présidentiel en Turquie. »

Autres actualités

22 - Novembre - 2018

Les responsables américains rassurent leurs alliés européens face aux rumeurs de départ de Mattis

Cohabiter avec Donald Trump, les alliés des Etats-Unis s’y résolvent peu à peu. Mais vivre sans son secrétaire à la défense, James Mattis, le...

21 - Novembre - 2018

La Turquie défie la Cour européenne des droits de l’homme

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l’a dit mardi 20 novembre : la Turquie ne se pliera pas à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme...

21 - Novembre - 2018

Affaire Khashoggi : Trump réaffirme son soutien à Riyad envers et contre tout

Le texte débute et s’achève sur une formule de campagne électorale, « L’Amérique d’abord ! », qui ne laisse guère de doute sur la...

20 - Novembre - 2018

Face à Washington, les Européens ont le plus grand mal à préserver l’accord sur le nucléaire

Préserver l’accord sur le nucléaire iranien et, en parallèle, les relations commerciales entre l’Europe et Téhéran : ce projet de l’Union...

20 - Novembre - 2018

Brexit : une semaine de tous les dangers s’ouvre pour Theresa May

Pour la première fois, Theresa May a envisagé explicitement, dimanche 18 novembre, l’hypothèse de sa mise à l’écart par un vote de défiance...