Trump ne croit pas que la Russie soit derrière les piratages informatiques

12 - Décembre - 2016

Trump ne croit pas que la Russie soit derrière les piratages informatiques

« Ils ne savent pas si c’est la Russie ou la Chine ou quelqu’un d’autre. Ça peut être quelqu’un dans son lit quelque part », a répondu le prochain président américain après les accusations de la CIA et d’autres agences du renseignement.
Comme il l’avait déjà fait cette semaine après l’annonce d’un prochain rapport sur les piratages informatiques menés pendant la campagne présidentielle, Donald Trump a répété qu’il ne croyait pas que la Russie était responsable, parlant d’accusations « ridicules ».

« Ils ne savent pas si c’est la Russie ou la Chine ou quelqu’un d’autre. Ça peut être quelqu’un dans son lit quelque part. Ils n’en ont aucune idée. Personnellement, ça pourrait être la Russie. Je ne le crois vraiment pas. Mais qui sait. Je ne le sais pas non plus. Ils ne savent pas et je ne le sais pas », a-t-il ajouté sur la chaîne Fox. Ce « ils » fait référence à plusieurs agences du renseignement américaines qui soupçonnent les Russes d’être impliqués dans des piratages informatiques :

Le département de la sécurité intérieure (DHS) et la direction du renseignement (DNI) – qui chapeaute les 17 agences américaines de renseignement – avaient assuré, au début d’octobre, que c’était bien la Russie qui était derrière le piratage des comptes de personnalités et d’organisations politiques dans le but d’« interférer dans le processus électoral américain », sans préciser la nature de cette interférence.
Le rapport confidentiel de la CIA qui a été rendu public par le Washington Post le 9 décembre ne s’inscrit pas seulement dans la ligne de la mise en cause de la Russie avancée publiquement le 7 octobre, que Moscou a toujours niée. Il avance également que l’objectif de ces piratages était très précisément de peser sur l’issue du vote et non, comme cela avait été invoqué il y a un mois, d’alimenter les interrogations sur la solidité du système électoral américain.

D’après le prochain président américain, « ce sont les démocrates qui rendent ça public parce qu’ils ont subi une des plus grandes défaites de l’histoire politique de ce pays ». Selon Eric Schultz, le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, la démarche de commander un rapport n’a pas pour objectif de remettre en question le résultat de l’élection du 8 novembre mais bien d’y voir plus clair sur les récents piratages, y compris ceux attribués à la Chine en 2008.

Selon les sources du Washington Post, des individus « liés » au Kremlin ont fourni à WikiLeaks des e-mails piratés sur les comptes de l’ancien directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, John Podesta, et du Parti démocrate, entre autres. « Il y a un consensus au sein de la communauté du renseignement pour estimer que l’objectif était de favoriser un candidat aux dépens d’un autre », assure une source anonyme au quotidien.

Les conclusions de la CIA ont alerté des élus, démocrates comme républicains, qui veulent eux aussi mettre en place une enquête parlementaire sur la question. John McCain, ancien candidat à la présidence républicain et président du comité des forces armées du Sénat, veut que le Congrès étudie les activités du Kremlin, ainsi que la nomination au poste de secrétaire d’Etat de Rex Tillerson, PDG du pétrolier Exxon Mobil et proche, personnellement et financièrement, de Vladimir Poutine et de la Russie.

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