« Barack Obama s’est trouvé une nouvelle terre de mission : l’Europe »
Le matin du 29 septembre 2018, dans une salle de réunion de l’hôtel Intercontinental à Amsterdam (Pays-Bas), Barack Obama s’est assis autour d’une table avec deux collaborateurs et onze jeunes Européens. Ces derniers, invités à une séance de brainstorming par les responsables de la fondation que l’ex-président des Etats-Unis a créée après son départ de la Maison Blanche, étaient évidemment curieux d’entendre ce que ce leader à l’aura inoxydable – du moins de ce côté-ci de l’Atlantique – aurait à leur dire.
En fait, pendant les deux heures qu’a duré la réunion, c’est lui qui les a écoutés. Ces onze « leaders émergents » européens, comme on dit à la fondation Obama, avaient été choisis parce qu’ils étaient tous engagés – soit comme élus, soit comme conseillers auprès du gouvernement de leur pays, soit par leur rôle au sein de la société civile – dans une cause que Barack Obama juge dangereusement menacée et qui lui tient à cœur : le progressisme. Il leur a donc demandé de raconter leurs défis, leurs méthodes, leurs espoirs, leurs difficultés. Attentif, approuvant de la tête, relançant parfois par des questions.