Israël approuve des méthodes de surveillance électronique de masse contre le coronavirus

17 - Mars - 2020

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a autorisé l’usage de méthodes de surveillance électronique de masse, d’ordinaire réservées à la lutte antiterroriste, pour endiguer la diffusion de l’épidémie due au coronavirus SARS-CoV-2. Lundi 16 mars au soir, le gouvernement devait étendre en ce sens, en urgence, les prérogatives du service de renseignement intérieur, le Shin Bet, avec l’accord du procureur général, Avichaï Mandelblit. Cela revient à appliquer en Israël des méthodes de surveillance comparables à celles employées dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, et dans les zones sous contrôle de l’Autorité palestinienne et du Hamas, à Gaza.

En pratique, la mesure annoncée par le gouvernement autorise le Shin Beth à traquer, sans autorisation préalable de la justice et durant trente jours, les données de localisation des téléphones portables de personnes infectées, comme de ceux qui se sont trouvés près d’eux dans les quatorze jours avant qu’elles aient été testées. Une analyse de ces données sera transmise au ministère de la santé, qui devra prévenir par SMS les personnes susceptibles d’avoir été contaminées, en leur demandant de se placer en quarantaine chez eux.
« Sérieuse atteinte à la vie privée »

L’implication du Shin Bet dans une crise civile, hors du cadre déjà large de l’antiterrorisme et de la défense de la sécurité de l’Etat, suscite des critiques au sein de l’opposition de gauche, parmi des juristes et des organisations de défense des libertés. « Le gouvernement a le pouvoir de passer des mesures d’urgence pour une brève période », rappelle Daniel Friedmann, ancien ministre de la justice et ex-doyen de la faculté de droit de l’université de Tel-Aviv. « Mais je doute que cette législation soit appropriée à la situation : elle représente une sérieuse atteinte à la vie privée [des Israéliens] et le Parlement n’est pas vraiment en état de statuer pour l’heure. »

Autres actualités

18 - Janvier - 2019

Le « shutdown » vire au règlement de comptes entre Trump et Pelosi

Coup pour coup. Donald Trump a décidé d’annuler brusquement, jeudi 17 janvier, le déplacement que la speaker (présidente) de la Chambre des représentants,...

18 - Janvier - 2019

Un Brexit sans accord pourrait coûter 0,1 à 0,25 point de PIB à l’économie européenne

Aucun gagnant. Si la confusion règne après le rejet par les députés britanniques, mardi 15 janvier, de l’accord avec Bruxelles sur la sortie du Royaume-Uni de...

17 - Janvier - 2019

En RDC, le candidat de l’opposition Martin Fayulu face à un « hold-up électoral »

Sa maison-hôtel du centre-ville de Kinshasa, transformée en siège de campagne, est devenue le quartier général de la riposte à ce qu’il qualifie de...

17 - Janvier - 2019

« Shutdown » : Nancy Pelosi engage le bras de fer avec Donald Trump sur le discours sur l’état de l’Union

Lui à la Maison Blanche, elle au Congrès. Pendant deux ans, Donald Trump et Nancy Pelosi vont devoir travailler ensemble à Washington. Mais la cohabitation s’annonce...

16 - Janvier - 2019

May et le Brexit en sursis après le vote sanction de Westminster

Un Brexit mis en doute, une première ministre en sursis, un pays en suspens. La déflagration produite par le rejet massif par les députés britanniques, dans la...