Les quartiers assiégés d’Alep risquent de devenir un « gigantesque cimetière », selon l’ONU
Les quartiers assiégés d’Alep risquent de devenir un « gigantesque cimetière », selon l’ONU
Le Conseil de sécurité des Nations unies a constaté, mercredi 30 novembre, le carnage en cours à Alep, mais, une fois de plus, Moscou a bloqué toute décision sur un arrêt des bombardements visant les quartiers rebelles de l’est de la ville, afin de permettre l’acheminement d’aide humanitaire et l’instauration de « couloirs » pour l’évacuation des 250 000 civils assiégés dans cette zone, dont près de 100 000 enfants. Ces trois longues heures de réunion d’urgence, convoquée par Paris et Londres, n’auront finalement été qu’une longue et douloureuse supplique adressée au régime syrien et à ses alliés russes. « Au nom de l’humanité, nous appelons, nous supplions même, les parties au conflit et ceux qui ont de l’influence, de faire tout leur possible pour protéger les civils et pour permettre l’accès à la partie assiégée d’Alep-Est avant qu’elle ne devienne un gigantesque cimetière », a plaidé Stephen O’Brien, le chef des opérations humanitaires de l’ONU.
Alep « est devenu le summum de tout ce que compte le catalogue d’horreurs en Syrie », s’est ému Stephen O’Brien, qui a fustigé « des règles de la guerre systématiquement bafouées en Syrie ». « Il n’y a plus de limites, plus de lignes rouges », a t-il déploré. L’ONU assure avoir des camions chargés de vivres et de médicaments prêts à entrer dans...