OTAN : Washington appelle l’Europe à payer plus

01 - Avril - 2017

OTAN : Washington appelle l’Europe à payer plus

Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a rencontré ses homologues de l’OTAN à Bruxelles. Il n’a pas levé les doutes sur la politique des Etats-Unis vis-à-vis de la Russie.

La brève visite qu’a effectuée, vendredi 31 mars, le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, au siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, à Bruxelles, aura laissé les alliés de Washington dans le doute. Ils s’interrogent toujours sur la manière dont l’administration américaine compte organiser ses relations avec la Russie, ou sur sa définition de la lutte contre le terrorisme. Les Européens savent, en revanche, que Washington veut bel et bien qu’ils investissent davantage pour assurer leur défense.
Introverti, « sec » – comme le décrit un responsable allemand –, manifestement plus habitué à la rigueur des affaires qu’aux arcanes de la diplomatie, M. Tillerson avait d’abord envisagé de ne pas se rendre à cette première réunion, en raison d’une visite en Russie, précédée d’une entrevue avec le pouvoir chinois. Ses homologues avaient été frappés de stupeur, allait-il les rassurer ?
Il a préféré leur indiquer d’emblée que « les Etats-Unis ne peuvent plus maintenir le niveau disproportionné de leurs dépenses de défense pour l’OTAN ». Si les Européens ne se décident pas, dès lors, à respecter les engagements qu’ils ont pris en 2014 – consacrer, à l’horizon 2024, 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense –, « la capacité de l’Alliance à assurer la sécurité transatlantique » sera menacée. Les Etats-Unis consacrent, eux, 3,6 % de leur PIB à la défense et contribuent à hauteur de 68 % aux dépenses militaires de l’OTAN. En Europe, seuls le Royaume-Uni, la Pologne, la Grèce et l’Estonie atteignent l’objectif des 2 %. La Roumanie en est proche, comme la Lituanie et la Lettonie.
Demande « irréaliste »
Le secrétaire d’Etat américain invite les autres pays à atteindre l’objectif fixé pour la fin de l’année ou à élaborer des plans indiquant « clairement » comment ils comptent y arriver par étapes. Ce devrait d’ailleurs être, suggère M. Tillerson, la conclusion de « l’événement.

Autres actualités

19 - Mars - 2020

En Italie, les mesures de confinement seront prolongées au-delà du 3 avril

Au lendemain du pire bilan enregistré dans un seul pays en une journée, avec 475 morts en Italie entre mardi et mercredi selon le bilan officiel, le chef du gouvernement italien,...

17 - Mars - 2020

Israël approuve des méthodes de surveillance électronique de masse contre le coronavirus

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a autorisé l’usage de méthodes de surveillance électronique de masse, d’ordinaire...

17 - Mars - 2020

En Afrique, face au coronavirus, « 70 % de nos pays ne sont pas prêts »

L’économiste camerounaise Vera Songwe est depuis 2017 la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations-unies pour l’Afrique (CEA), dont le...

05 - Mars - 2020

« Russie, Iran et Turquie auront beau multiplier les accolades au sommet, elles n’ont pas les mêmes desseins sur l’avenir de la Syrie »

Les guerres de Syrie ne sont pas terminées, loin de là. Imaginer un retour à la « normale », un Bachar Al-Assad régnant « comme avant » –...

05 - Mars - 2020

Les limites du modèle de santé américain face à la propagation du coronavirus

L’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis a, à la date du 5 mars, fait onze morts et, selon des chiffres officiels, touché plus de 150 personnes, mais elle...