">

Trump rend le monde encore plus dangereux

16 - Octobre - 2017

sur le nucléaire iranien illustrent à nouveau les caprices d’un président dont la marque première est l’incohérence, doublée d’un royal mépris pour ses alliés.
Donald Trump avant son discour sur l’accord nucléaire iranien, à Washington le 13 octobre.
Editorial du « Monde ». Le monde est prévenu. Les Etats-Unis n’ont pas de parole. Il devient difficile de négocier avec eux : l’Amérique de Donald Trump n’est pas fiable. Sa politique étrangère est soumise aux caprices d’un président dont la marque première est l’incohérence, doublée d’un royal mépris pour les alliés de Washington. Telle est la triste leçon des décisions annoncées vendredi 13 octobre par la Maison Blanche sur la question nucléaire iranienne.
M. Trump a entrepris de saper l’accord sur le contrôle du programme nucléaire de Téhéran conclu le 14 juillet 2015. Sans jamais expliquer pourquoi, il n’a cessé de qualifier ce document de « pire » accord jamais conclu par les Etats-Unis – sans doute par opposition infantile à tout ce qu’a fait son prédécesseur, Barack Obama. Ses plus proches collaborateurs en matière de sécurité ont tous dit, publiquement, qu’il était « dans l’intérêt national des Etats-Unis » de préserver cet accord. Les Européens y sont attachés.

Deux ans de difficiles négociations
Mais il importe d’abord et avant tout à M. Trump de ne pas perdre la face. Alors, sans sortir formellement de l’accord de Vienne, il l’ébranle et le fragilise. La norme américaine lui impose de certifier tous les trois mois que l’Iran applique bien les clauses de l’accord. Le président s’y refuse aujourd’hui et a transmis le dossier au Congrès, qui a deux mois pour décider du sort de ce document.
Celui-ci a été élaboré entre la République islamique d’un côté et, de l’autre, la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – ainsi que l’Allemagne. En contrepartie d’une levée des sanctions économiques auquel il était soumis, l’Iran réduit, considérablement, son programme nucléaire et le soumet au contrôle permanent de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Si le Congrès revient sur la levée des sanctions liées au nucléaire, cela équivaudra à sortir de l’accord et conduira vraisemblablement l’Iran à faire de même. Téhéran pourra reprendre le chemin de l’arme nucléaire. M. Trump ne recommande pas au Congrès d’agir ainsi. Il exhorte les élus à obtenir des « améliorations » de l’accord, avec l’aide des Européens, bref à revenir sur deux ans de difficiles.

Autres actualités

24 - Mars - 2020

Coronavirus : Emmanuel Macron face aux enjeux sanitaires et économiques du confinement

Plus long et plus restrictif. Alors que le nombre de morts dus au coronavirus s’accroît chaque jour, l’exécutif se prépare à prolonger le confinement de la...

23 - Mars - 2020

Coronavirus : l’Allemagne boucle le plus gros plan de sauvetage de son histoire

C’est une décision qui en dit long sur le caractère historique de la crise. L’Allemagne, qui s’était faite, depuis une décennie, la fière...

20 - Mars - 2020

L’Italie devient le pays le plus touché par le coronavirus

Un vol spécial en provenance de la Chine s’est posé, mercredi 18 mars, dans l’aéroport désert de Malpensa, à une cinquantaine de kilomètres...

20 - Mars - 2020

Le Niger annonce avoir tué Ibrahim Fakoura, « figure de proue » de Boko Haram

Le ministère nigérien de la défense annoncé, jeudi 19 mars au soir, avoir tué une « figure de proue » du groupe djihadiste Boko Haram, Ibrahim...

19 - Mars - 2020

Coronavirus : l’Europe a besoin du Royaume-Uni

Après plusieurs jours d’atermoiements, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé, dans la soirée du mercredi 18 mars un nouveau resserrement des mesures...