Washington et Pyongyang reprennent leurs discussions

04 - Octobre - 2019

Sept mois auront été nécessaires pour dépasser l’échec. Après le sommet infructueux de février entre le président des Etats-Unis, Donald Trump, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, à Hanoï, au Vietnam, les deux parties vont enfin relancer leurs négociations.
La rencontre est organisée à Stockholm, en Suède, pays qui entretient des relations diplomatiques avec la Corée du Nord et qui sert, de facto, de représentation des Etats-Unis à Pyongyang. Les uns et les autres s’y étaient déjà retrouvés en janvier, dans le cadre des préparatifs du sommet de Hanoï. Après une prise de contact vendredi 4 octobre, les discussions doivent officiellement entrer dans le vif du sujet samedi.
Signe de la défiance nord-coréenne, l’annonce de cette reprise, le 1er octobre, a été aussitôt suivie du lancement, mercredi, d’un nouveau missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) Pukguksong-3, pouvant être tiré d’un sous-marin. L’engin aurait parcouru environ 450 km à une altitude maximale d’environ 910 km. Pyongyang a procédé à une douzaine de tirs de missiles depuis l’échec du sommet de Hanoï. Il s’agissait cette fois du premier essai de MSBS depuis août 2016.
Eventuelle flexibilité
Ce tir a été présenté par l’agence officielle nord-coréenne KCNA comme « de grande importance car il constitue une nouvelle avancée pour contenir les menaces extérieures » et « pour renforcer encore la puissance militaire en matière de légitime défense ». Un missile de cette nature pourrait en effet élargir le rayon d’action de Pyongyang au-delà de la péninsule. Il permettrait en outre à la Corée du Nord de disposer d’une capacité de « seconde frappe » en cas d’attaques contre ses sites terrestres.

Les négociations étaient bloquées malgré les « lettres magnifiques » de Kim Jong-un reçues par Donald Trump et notamment une invitation à se rendre à Pyongyang adressée en août qui pourrait être évoquée à Stockholm. La rencontre du 30 juin dans la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées, au cours de laquelle Donald Trump est devenu le premier président américain en exercice à pénétrer en Corée du Nord, n’avait pas permis non plus de relancer les discussions.
Pyongyang s’y refusait, reprochant aux Etats-Unis leurs exigences sur le dossier nucléaire. Washington veut parvenir à une dénucléarisation « complète, vérifiable et irréversible » alors que Pyongyang souhaite avancer par étapes, en échange d’une levée progressive des sanctions économiques qui lui sont imposées. La Corée du Nord a également vivement critiqué les manœuvres militaires conjointes menées en août par les Américains et les Coréens du Sud. Elle considère ces exercices comme une répétition de son éventuelle invasion.

Autres actualités

19 - Mars - 2020

En Italie, les mesures de confinement seront prolongées au-delà du 3 avril

Au lendemain du pire bilan enregistré dans un seul pays en une journée, avec 475 morts en Italie entre mardi et mercredi selon le bilan officiel, le chef du gouvernement italien,...

17 - Mars - 2020

Israël approuve des méthodes de surveillance électronique de masse contre le coronavirus

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a autorisé l’usage de méthodes de surveillance électronique de masse, d’ordinaire...

17 - Mars - 2020

En Afrique, face au coronavirus, « 70 % de nos pays ne sont pas prêts »

L’économiste camerounaise Vera Songwe est depuis 2017 la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations-unies pour l’Afrique (CEA), dont le...

05 - Mars - 2020

« Russie, Iran et Turquie auront beau multiplier les accolades au sommet, elles n’ont pas les mêmes desseins sur l’avenir de la Syrie »

Les guerres de Syrie ne sont pas terminées, loin de là. Imaginer un retour à la « normale », un Bachar Al-Assad régnant « comme avant » –...

05 - Mars - 2020

Les limites du modèle de santé américain face à la propagation du coronavirus

L’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis a, à la date du 5 mars, fait onze morts et, selon des chiffres officiels, touché plus de 150 personnes, mais elle...